La guerre entre Marmo et Valis est sur le point de prendre fin. Les dernières forces se lancent dans un ultime assaut alors que les deux pays sont encore sous le choc de la perte de leurs rois respectifs. Les successeurs aux pouvoirs commencent à se mettre en avant et tentent de gagner en pouvoir. Néanmoins la guerre se termine de manière prématurée pour les deux camps qui vont chacun regagner des forces de leur côté. La véritable bataille finale aura lieu des années plus tard sous l’égide de nouveaux héros. Les Chroniques de la guerre de Lodoss : Le Chevalier Héroïque est une sorte de suite parallèle aux OAVs. Cette série se rapproche par certains côtés de l’œuvre originale mais a pour but de s’adresser à un public plus large aussi. L’œuvre tente de faire la liaison entre l’œuvre originale et les OAVs. La série se divise en deux parties, la première qui retrace la guerre abordée dans les OAVs sur leur fin. La seconde se passant des années plus tard présente une nouvelle génération de héros et reprend en quelque sorte la trame de fin des OAVs avec Vagnard modifiant surtout le rôle des personnages. La série compte en tout 26 épisodes qui permettent aux fans d’approfondir le mythe de Lodoss et d’obtenir certaines réponses comme le sort d’Ashram et de Pirotess, tous deux laissés pour mort à la fin des OAVs.

Scénario

Le scénario n’a rien de particulier, comme je l’ai dit, il reprend la trame des OAVs mais l’étend sur deux générations. Il permet quand même par sa longueur l’approfondissement de certaines histoires qui auraient pu manquer à l’œuvre précédente. Ainsi on s’attache plus à l’histoire, les mythes, la guerre, conflits géopolitiques et aux personnages. Le rythme de la série permet de ne pas s’ennuyer et s’attarde très rarement sur un objectif précis. Par contre la série met pas mal de temps à se conclure et se perd un peu dans sa narration. Dans tous les cas, le scénario de la série apporte un plus non négligeable à tous ceux qui s’intéressent de loin à l’œuvre globale de Mizuno.

Graphisme

De qualité bien sûr moindre que les OAVs, on retrouve quand même les traits de Yuki qui sont repris ici avec moins de détails ce qui s’en ressent, les personnages n'étant pour autant pas déplaisants. Néanmoins les traits sont plus simples et donc plus fluides permettant ainsi une meilleure animation que dans les OAVs même si celle de la série n’est pas pour autant mirobolante.

Ambiance

L’héroïc Fantasy de Tolkien revue et corrigée par Mizuno. Sans aucun doute le point fort de Lodoss qui nous présente un univers riche et passionnant. On retrouve bien sur des elfes, nains, Kobolds, orcs et toutes ces créatures bien connues des rôlistes et passionnés d’héroïc fantasy. Les différences et les mésententes entre les races sont bien sûr conservées. On notera quand même que la série s’adresse à un plus large public et perd de son côté sérieux, notamment avec les minis sketchs en fin de chaque épisode. Le côté sombre et torturé des OAVs s’est atténué ainsi que la violence. Je trouve personnellement cela dommage mais ça n’entache heureusement pas trop cet univers bien cohérent créé par Mizuno. Ajoutons à cela la très jolie bande son signée Yoko Kanno qui met bien la série dans le temps avec notamment un générique d’introduction de grande qualité, tant par la composition que par le choix des images.

Personnages

Très classique, peut-être encore plus que les OAVs qui nous avaient évités le cliché Chevalier/Guérisseuse présent ici. Néanmoins on retrouve le duo amoureux habituel ainsi que la classique séparation des amoureux, la belle étant enlevé par le grand méchant de service. La perte du côté sérieux et dramatique des OAVs s’en ressent aussi sur les personnages et encore une fois à l’exception des couples Orson/Sheeris (qui sont les seuls à acquérir ici avec un certain étonnement un apport dramatique) et Ashram/Pirotess. Le reste des personnages est de facture somme toute classique. On retrouve tous les clichés du genre, la voleuse, le barbare musclé et sa hache, l’elfe, le nain etc … Néanmoins ces personnages sont plus travaillés que dans les animés à défaut d’être plus charismatiques. On rajoutera quand même le duo Parn/Deedlit qui fait un retour intéressant et marque une évolution, une certaine maturité, à défaut d’un changement majeur.

Originalité

Original, dur à trouver quand on voit que l’inspiration de l’oeuvre est clairement annoncée. Ici l’habitué à l’héroïc fantasy retrouvera toutes ses bases et ne s’étonnera de rien dans les grandes lignes. Tout est très classique et au fond manichéen avec l’éternel lutte du bien contre le mal, sacrifice de la vierge, sorciers maléfiques et héros plein de bonne volonté. Mizuno apporte heureusement sa touche personnelle en créant son propre monde avec sa mythologie, son histoire propre, ses données géopolitiques etc … On notera surtout le mélange entre de l’héroïc Fantasy occidental et l’apport de la culture manga qui est des plus intéressant et amusant.