Scénario

Le scénario de One Man's Land est finalement assez difficile à qualifier. Disons qu’à mesure que les personnages progressent dans l'histoire, on sait de moins en moins où le scénariste Jason DeAngelis veut nous mener ! On nous plonge dans un farwest habité de créatures démoniaques qui semblent être contrôlées par des humains (qui a dit Priest ?) et là dedans le personnage principal qui avance et tire...

Bref pour le moment on avance totalement dans le noir, aucun objectif, aucun véritable but, heureusement que le résumé (ci-dessus) propose par ki-oon nous aide.

Graphisme

Le dessin est surement le plus gros point fort de One Man's Land ! Outre la bluffante qualité d'adaptation et d'impression, on est bien forcé de reconnaitre tout le talent de Jennyson Allan Rosero.
De part la nationalité du dessinateur (Américaine), le style est très différent de ce que l'on a l'habitude de voir, son trait très réaliste se rapproche en effet plus du franco-belge que du manga classique.
Que du bonheur pour les yeux !

Ambiance

L'ambiance se veut un mélange de fantastique et d'action. Mais là ou Priest prend aux trippes, One Man's Land a d'avantage de mal à convaincre.
On ne peut pas vraiment parler d'ambiance pour ce premier volume car on suit une progression tout à fait linéaire du personnage principal (avancer - tuer - avancer) ajoutez à cela un héros introverti et un scénario fondé sur le mystère... difficile de parler d'ambiance non ? Le tout est somme toute assez stérile et l'on a un peu de mal à vraiment se plonger dans One Man's Land.

Personnages

Le personnage principal est froid, très introverti et pour couronner le tout assez inexpressif... reste qu'il a la classe ;)
Les personnages secondaires ne sont pas vraiment loti en terme de profondeur exception faite du "bandit" qui comble à lui tout seul la plupart des bulles de ce premier volume.
On espère grandement que le scénariste prendra d'avantage de temps pour réellement introduire son personnage principal, son passé et son but.

Originalité

One Man's Land se place sur la même longueur d'onde que Priest, soit un héros solitaire qui a tout perdu et qui avance dans le seul but de détruire des créatures maléfiques...
Mais One Man's Land se distingue tout de même de la série de Hyung Min-Woo notamment par ses créatures maléfiques, beaucoup moins "humaines" mais qui tiennent d'avantage du monstre comme on peut en voir dans Blood, The last vampire.
Et il ne faut pas l'oublier, One Man's Land c'est le premier manga sur le marché français dont l'auteur ne soit pas asiatique ! En cela cette série est une petite révolution à elle seule, un précurseur on l'espère.

Un premier volume mitigé, outre la révolution culturelle (un auteur de manga américain et un scénariste brésilien, imaginez donc !), ce tome nous laisse vraiment sur notre faim ! Si l'impression et l'adaptation sans failles de Ki-oon nous en mettent plein les yeux, on reste un peu déçu par la superficialité de l'ensemble. Mais ce n'est qu'un premier volume, l'auteur peut très bien corriger ces points dans le second volume. Quoiqu'il en soit One Man's land mérite d'être lu, par un public qui saura l'apprécier à sa juste valeur ("fan extrémistes de shonen, passez votre chemin").