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Critique Underskin volume 1

Kitty
Underskin #1
Date de sortie : 09 mai 07
Prix : 8.40 €
Note du volume 1 :
Èidos, la ville-état d'un million d'habitants, construite dans l'unique but d'assurer le bonheur des hommes. Elle est équipée de la plus haute technologie, ainsi les robots sont chargés de toutes les tâches difficiles afin de permettre le bien-être des hommes.
C'est donc une mégalopole d'apparence parfaite, où tout le monde est heureux. Mais depuis quelques temps, des assassinats ont lieu dans la ville. Et les victimes s'avèrent toutes être des médecins et chercheurs. L'inspecteur Baron, chargé de l'enquête, reçoit la visite d'une ancienne collaboratrice qui lui affirme que son corps lui a été volé ...


Underskin raconte donc l'histoire d'une ville futuriste où jeu de pouvoirs et complots restent présents malgré l'évolution apportée par la technologie. La société reste contrôlée par une poignée d'hommes qui se réunissent dans l'ombre et dont le but est devenu un sujet souvent abordé : la recherche de l'immortalité. Une idée folle ? Pas tant que ça, lorsque l'on se rend compte de toutes les possibilités offertes par les progrès technologique. C'est ainsi que l'inspecteur Baron et son équipe se lancent dans une enquête pleine de risques puisqu'ils devront se frotter aux patrons cachés d'Èidos... Un scénario à l'apparence basique (dans le sens où elle m'a immédiatement fait penser à une série américaine), mais qui promet de se développer et d'en faire une histoire palpitante. Quant aux graphismes, le style est assez particulier dans la mesure où on a l'impression que l'illustrateur ne sait pas utiliser des trames tellement il fait tout "lui-même". On pourrait donc être un peu destabilisé au début (surtout par rapport aux cheveux pour ma part), mais l'ensemble rend bien et on s'y habitue très vite. Les personnages se ressemblant tous, ce n'est pas tâche facile que de les différencier, il faut donc s'en tenir à l'éternelle coupe de cheveux. En revanche, on peut féliciter la clarté du découpage, qui donne bien le ton lors des scènes dites d'"action", puis celles un peu plus remarquables de "découvertes", l'illustrateur n'hésitant pas à faire des pages sans dialogues, coupant ainsi le souffle au lecteur pendant quelques secondes. Ajoutons à ceci le format A5 du manga, qui permet une lecture fluide, même si justement, le format pourrait faire perdre à l'oeuvre son côte "manga". En ce qui concerne les personnages, la galerie est plutôt large, et l'on voit bien que les auteurs essaient de développer la psychologie de chacun d'entre eux, ce qui n'est pas chose facile, puisque l'histoire en elle-même est déjà assez compliquée... Ils associent donc un passé aux personnages dits principaux, et les insèrent dans le manga, ce qui coupe un peu le fil directeur de l'intrigue. Mais l'effort est apprecié et, je l'espère, portera ses fruits. Ce que l'on pourrait aussi et surtout reprocher au manga, c'est le temps que prend l'intrigue à se poser. On a l'impression que durant tout le tome, rien ne se passe concrètement. Non pas que le temps de lecture est passé vite, mais les retours dans le passé omniprésents destinés à introduire l'histoire ont un effet plutôt ennuyant, voire désagréable pour la lecture. Style de l'auteur ? Cela reste à prouver. Dans tous les cas, le prochain tome marquera sans doute le véritable commencement de l'action, et c'est tant mieux. Il faudra donc attendre un peu pour avoir un véritable avis sur l'oeuvre. Pour ce qui est des bonus, l'auteur nous propose un making-of détaillé de la réalisation du premier tome, ainsi qu'une galerie de portraits des personnages, très jolie.

Critiques Underskin volumes par volumes

 
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