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Agartha |
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Manga / Seinen | 12 à 16 ans | |||
Genre : Post-apocalyptique / Fantastique | ||||
Auteur(s) : Takaharu MATSUMOTO (Mangaka) | ||||
Editeur : Kana Début de parution française : 2002 Dernière sortie enregistrée : Agartha T. 9 le 15 février 08 Prix unitaire : 7.35 € |
La terre a subit de nombreux dommages des suites d’une catastrophe naturelle sans précédent. La dernière en date, d’origine inconnue, a ensablé petit à petit la Terre faisant reculer les eaux et transformant la planète en monde désertique. La désolation règne sur la planète qui vient de perdre son élément vital. Malgré cela, des hommes tentent de survivre à leur manière. L’histoire commence avec Juju Meyer, un jeune homme travaillant pour une organisation mafieuse. Après un échec au cours d’une mission, Juju décide avec son meilleur ami Cori de se rendre à Higher Ground, une île qui semble avoir échappé aux ravages de la planète. La végétation y est en effet luxuriante et l’eau en abondance. Cette île est la propriété du richissime et mystérieux Lord Philip. Il va très vite être séparé de son ami et va rencontrer le vieil homme ainsi que la charmante et mortelle jeune fille, selon Philip, Rael. Le manga s'est fini en France au bout de 6 tomes mais une suite est sortie au Japon et devrait suivre chez nous. Néanmoins les 6 tomes correspondent à une partie précise.
Une histoire complexe, très complexe, voire même trop. L’auteur semble dépassé par son idée de départ et semble se perdre dans une profusion d’intrigues qui se superposent très rapidement. Des intrigues politiques et économiques s’entremêlent notamment à propos du contrôle de l’eau sur la planète. A cela s’ajoute des thèmes autrement plus fantastique voire mystique comme l’identité réelle de Rael qui reste très obscure ainsi que l’identité de ceux qui cherchent à la retrouver et l’enjeu que représente Rael pour l’humanité, l’existence du REM, etc.…
Pas grand-chose à dire, le graphisme d’Agartha est véritablement réussi mais ne plaira pas forcément à tout le monde. Le style de l’auteur est très recherché, les personnages sont très bien dessinés, ainsi que les décors bien travaillés. Les scènes de combats sont elles aussi très bien mise en scène et d’une violence rare, le vrai point fort de l’auteur en la matière. On n’égale quand même pas pour autant les travaux des grands mangakas et on regrettera juste une mise en page parfois brouillon et une certaine inégalité dans le détail de certaines scènes.
Un monde post-apocalyptique tel qu’on le retrouve dans de nombreux mangas. L’ambiance peut faire penser à celle des westerns à cause de la désertification de la terre. On retrouve des humains qui tentent de survivre par tous les moyens même les plus déloyaux, des scènes d’une violence rare, on pensera notamment aux combats de Rael ou aux actes perpétrés par des mafieux tel que des meurtres brutaux et sanglant ou le viol. Les premières scènes de cette série peuvent ne pas aider à apprécier le manga car il semblait que l'auteur se complaisait dans le sexe et la violence mais cela s'estompe heureusement très vite. Tout cela s’adresse bien sur à un public averti et n’est pas à mettre entre toutes les mains.
Le héros du manga, Juju, est typique de ce genre de mangas, plein de bonne volonté mais avec aussi sa part de lâcheté. C’est sa rencontre avec Rael qui va l’aider à évoluer et l’obliger à combattre. C’est véritablement Rael le point dominant de l’ensemble même si elle est souvent mise en marge de la narration. Sa personnalité est très étrange. Complètement froide et impassible au début, elle s’éveille peu à peu à ce qui l’entoure sous les airs d’une jeune fille un peu ingénue. Néanmoins elle n’en demeure pas moins toujours aussi froide à donner la mort, même à des enfants du moment qu’ils représentent une menace pour elle. Malgré cela, elle va s’attacher inconsciemment à Juju faisant de lui son unique repère dans un monde hostile pour qui elle représente vraisemblablement une des clés de survie. Le reste des personnages est assez classique, chacun combat dans son propre camp sans bien souvent en révéler trop sur lui, néanmoins certains se détachent par leurs rôles ambigus et des motivations profondes encore inconnues.
Nombre de mangas ont choisi ce genre de monde pour base et, à ce niveau là, Agartha ne réinvente rien du tout. On est à mi-chemin entre Trigun pour le monde désertique et Akira pour la destruction de la société qui se retrouve au main d’une poignée qui pratique aussi des expériences plus que douteuses. L’originalité n’est pas dans la base du manga mais plus dans son développement et ses rebondissements même si tout cela reste quand même souvent assez classique. C’est l’approche complexe du mystère qui entoure Rael et la planète qui donne la bonne mesure dans ce domaine.
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