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Alichino |
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Manga / Shojo | ||||
Genre : Heroic fantasy | ||||
Auteur(s) : Kouyu SHUREI (Mangaka) | ||||
Editeur : Panini Manga Début de parution française : 2003 Dernière sortie enregistrée : Alichino N/C Prix unitaire : N/C |
Un shojo étrange et pourtant magnifique, déjà ne serait-ce que par son dessin mais surtout par l'ambiance qui en ressort. Une histoire très mystérieuse encore pour le moment qui ne plaira certes pas à tous. Néanmoins ce manga possède un caractère hypnotique indéniable notamment grâce à ses thèmes mythologiques et son univers envoûtant. On pourra quand même lui reprocher de trop se reposer sur ses dessins et son ambiance ainsi que des personnages très classique dans le domaine du shojo. A cela s'ajoute l'attente entre chaque tome surtout que le numéro 4 n'est pas près d'être sorti à cause du manque d'éditeur japonais. Néanmoins l'oeuvre est au moins à lire ne serait-ce que pour contempler le travail d'orfèvre de Kouyu Shurei au niveau des dessins.
Tsugiri est un jeune homme qui vit auprès de mystérieux êtres, les Alichinos. Tiré tout droit de la « Divine comédie » de Dante, les Alichinos sont des voleurs d’âmes, âmes qui sont le prix à payer pour voir les vœux de leurs victimes exaucés. Tsugiri va vite se rendre compte qu’il existe des luttes entre les Alichinos eux-mêmes et qu’il est l’enjeu majeur de ces derniers. Il est en effet le « Sceau », un être qui peut les rendre encore plus puissants mais qui est aussi le seul à pouvoir les tuer. S’entremêle donc un jeu morbide entre eux et Tsugiri qui les hait pour la plupart. Très vite, ses ennemis vont attaquer et enlever son maître Enju. Tsugiri va partir en chasse, en compagnie du puissant et mystérieux Ryoko, dans le but de mieux comprendre les Alichinos et le rôle qu’il joue dans le conflit.
Parfait ou presque, que dire de plus. C’est sans aucun doute le point majeur de ce manga. Le style est proche de celui de Kaori Yuki en mille fois plus détaillé il est vrai. Néanmoins Kouyu Shurei y met le temps qu’il faut. Cette ancienne illustratrice est quand même incontestablement douée. C’est simple, mis à part les visages des personnages souvent similaires et proche du style des shojos, tout le reste est d’une précision et d'une minutie effarante. Les planches nous absorbent complètement. Les hommes sont tous de beaux éphèbes et les jeunes filles de véritables poupées qui respirent la pureté même si c’est souvent loin d’être le cas. Les vêtements changent souvent et sont de véritables œuvres d’arts à eux seuls. On y voit tout, du moindre pli, aux dentelles et autres décorations fantaisistes. Pour un peu on observerait même les coutures. Le rendu est impeccable et très stylisé, les couvertures démontrent parfaitement le talent dont fait preuve Kouyu Shurei. Mention spéciale pour Myobi dont les tenues sont dignes d’une princesse, ajoutez à cela les transformations de cette dernière en une magnifique chouette. On pourrait même presque faire l’impasse sur le scénario tant la qualité du dessin est merveilleuse.
Une ambiance que j’affectionne tout particulièrement, du gothique teinté de mysticisme romantique. Le dessin rend à la perfection ce monde de rêve. Le lecteur est porté dans un univers imaginaire envoûtant et hallucinatoire. On retrouve l’ambiance des contes qui ont marqués notre enfance. La magie est omniprésente et les combats en deviennent minimalistes. On est partagé à la fois par le côté sombre, étouffant et pourtant merveilleux d’un monde qu’on ne fait pourtant qu’entrevoir à demi. On a même l’impression que les personnages cherchent du côté du lecteur une sorte d’échappatoire à leur détresse ou leur incompréhension.
Très classiques mais très travaillés pour le peu d’entre eux auquel l’auteur ce sera intéressée. De nombreux flash-back et des tomes entièrement consacrés à certains d’entre eux ne fait que renforcer cet aspect. Néanmoins seulement 3 tomes, cela représente peu pour se faire une idée générale de l’ensemble des protagonistes. Tsugiri représente le héros de shojo classique avec son côté rebelle et Ryoko le grand ténébreux au lourd passé, protecteur du héros. Néanmoins ces derniers arrivent à se rendre intéressant et plus particulièrement Ryoko, plus mature et autrement plus classe au passage. Mention encore spéciale pour Myobi qui, même si elle reste encore mystérieuse, est un personnage très complexe, manipulatrice et pourtant très fidèle à Ryoko alternant avec lui le lien de maître/serviteur à tel point qu’on ne sait plus vraiment lequel tient les rênes de l’autre. Ajoutons le personnage de Matsurika, première vraie méchante du manga dont le style n’a d’égal que celui de Myobi.
Aucune grande originalité dans les grandes lignes scénaristiques; ni les personnages, ni les situations ne nous semblent bien différents de ce que l’on a pu lire en la matière. Néanmoins la force du manga reste encore une fois dans l’ambiance, le côté mythologique et mystérieux des Alichinos. Très peu de choses sont connues à leur propos et ils demeurent pour le moment le véritable mystère de l’histoire surtout que leur origine peut susciter une très bonne analyse.
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