Dix-neuvième tome, sachant qu’on approchait dangereusement de la fin avec le dix-huitième, et que cela se sentait. Scénaristiquement parlant, nous sommes face à un volume qui répond globalement à ce à quoi on s’attendait, c’est-à-dire, une conclusion, qui n’est pas excessivement complexe sans pour autant être dénuée d’intérêt. La quatrième partie de l’histoire débute aussi dans ce volume, avec un retour des Egregoris au Japon. On peut être amené à se demander pourquoi l’histoire reprend de plus belle avec de nouveaux méchants, alors que tout allait bien. Le lecteur aurait peut-être préféré une conclusion à la troisième partie un peu plus poussée et qui se serait étalée légèrement plus ; à moins que le succès de cette série ne soit tel qu’une nouvelle partie est indispensable pour les fans. Quoi qu’il en soit, les bases sont posées pour nous permettre de vivre une histoire qui sera encore haletante. Au niveau du dessin, ce n’est pas très précis. En effet, certains traits sont brouillons, et on a parfois du mal à reconnaître un visage d’une bulle à l’autre. Mais le style de l’auteur nous permet tout de même d’avoir plusieurs personnages dont aucun ne ressemble beaucoup à l’autre, ce qui est agréable à la lecture. Par contre, le découpage de l’action est plutôt bon, on sent que sur ce point là, l’auteur maîtrise son sujet, puisqu’on arrive parfaitement à suivre l’action grâce aux différentes bulles. Enfin, petite mention spéciale au design d’Alice qui rappelle parfois celui des jeux vidéos de la série Shin Megami Tensei comme Nocturne ou Digital Devil Saga. Cependant, cette introduction à la quatrième partie montre bien qu’il y a de nombreuses questions en suspens, et on est prêt à suivre l’aventure de Ryô et ses amis, ce grâce à un scénario qui se révélera sûrement encore des plus intéressants.