La chose qui frappe de prime abord, c’est bien l’originalité du sujet traité. Les manga parlant de gastronomie en France se faisant plutôt rares, c’est avec grand plaisir que l’on entreprend la découverte de cette oeuvre. Les trois histoires ici présentes sont plutôt plaisantes à lire, même si elles sonnent un peu immatures, toute proportion gardée. En effet, chaque histoire a pour situation initiale un drame (suicide, cancer en phase terminale, etc.) qui permet d’établir un lien entre l’histoire contée et des morales disséminées ça et là au travers de l’oeuvre et liées aux différents personnages rencontrés. Malgré cela, tout dans ce manga n’est que bon sentiment et ‘tout est bien qui finit bien’. Aya est un personnage plutôt amusant à suivre. Elle forme avec son camarade Ippei, novice dans le métier, une équipe très sympathique. En effet, avec ces deux là , l’humour a sa place dans l’oeuvre et on découvre ainsi avec plaisir l’univers de la restauration, que ce soit au niveau des fourneaux ou à côté. Le dessin quant à lui, s’il rappelle un peu Urasawa (20th Century Boys, Monster, etc.) n’en atteint pas la profondeur et la clarté. Le dessin de l’auteur est ici parfois un peu simpliste, manquant de détails. Idée sympathique : le manga est parsemé de recettes de cuisine japonaises, recettes pour les papas comme elles sont appelées. Sur deux pages, on a le droit à une description, un conseil du chef, et une recette simpliste mais qui semble exhaustive. Très intéressant en tout cas ! Au final, ce manga qui s’étalera sur cinq volumes s’avère être une bonne surprise, surtout parce que le thème a été peu abordé en France. Gageons que la suite soit toujours aussi sympathique à lire, avec peut-être un peu moins de bons sentiments.