Aya et l’apprenti Ippei sont de retour pour nous faire découvrir avec plus de profondeur le monde de la gastronomie. Il n’y a plus que deux histoires dans ce tome, contre trois pour le tome précédent, ce qui laisse donc place à des développements scénaristiques plus importants. De fait, le lecteur aura la chance d’en apprendre un peu plus sur le passé d’Aya, sur la puissance des grands groupes dans le milieu, etc. Comme d’habitude, les bons sentiments sont légion ici, mais on finit par s’y habituer, et l’apparente froideur de l’héroïne, cachant bien entendu d’autres sentiments, permet de contrebalancer le tout, pour notre plus grand plaisir. A côté de cela, son acolyte Ippei, toujours en train d’apprendre aux côtés d’Aya, n’est pas le personnage simplet que l’on pourrait croire de prime abord. En effet, même s’il s’extasie beaucoup sur les émoluments de sa ‘patronne’, il n’hésitera pas à lui dire ce qu’il pense de ses pratiques qui le dérangent parfois beaucoup. Il agit un peu comme une espèce de bonne conscience pour Aya, même si elle ne l’écoute pas souvent (pour diverses raisons, que l’on pourra découvrir ça et là ). En plus de cette relation, on peut dénoter dans deux ou trois vignettes quelques expressions qui font croire à anguille sous roche. A confirmer dans la suite. Le dessin est toujours le même, toujours un semblant d’Urasawa, même si, toujours, la richesse n’est pas très présente. Les personnages sont plutôt simplistes, Aya notamment donne l’impression d’être une poupée sans vie de par son expression faciale limitée. Mais ceci peut être expliqué par son caractère, sûrement. A la fin du manga, on retrouve l’idée utilisée dans le précédent tome : une présentation de recettes du chef, toujours aussi intéressantes, au cas où quelqu’un se sentirait l’âme d’un chef après avoir lu le tome ! Au final, ce manga, qui dure sur cinq volumes, confirme la bonne impression offerte via le premier tome. Bien entendu, ce n’est pas non plus le manga du siècle, car, histoire après histoire, une petite lassitude s’installe dans le coeur du lecteur. L’auteur a dû y penser, car avec génie, dès la fin du second tome, il bouscule les bases posées et refait partir l’histoire de zéro. On attend donc le troisième volume pour voir comme l’auteur négociera ce passage.