Critique Ayako volume 3
Dan Bluesummers
Date de sortie : 18 février 04
Prix : 7.95 €
Note du volume 3 :
Prix : 7.95 €
Note du volume 3 :
Après être restée enfermée durant plus de 23 ans, Ayako est une jeune femme assez troublée psychologiquement, et qui réagit encore comme une enfant (n'ayant pas reçu une réelle éducation, c'est normale), mais une enfant plutôt spéciale. Son utilisation, par exemple, du mot "amour" est spéciale, et elle aime beaucoup de monde.
Cette fable assez pessimiste de Tezuka est un chef d'oeuvre à ne pas manquer...
Voici le dénouement tant attendu d'Ayako, en trois tomes aux éditions Akata-Delcourt. On pourra dire que Tezuka y a fait intervenir de nombreux protagonistes tous plus tordus les uns que les autres. Mais également que son humanisme habituelle ne se fait pas vraiment ressentir dans cette oeuvre, montrant ici plutôt que tout le monde a des vices, même ceux qui en apparence paraissent les plus honnêtes...
La narration est superbe, digne de Tezuka, et les passages où l'on raconte les faits avec un dessin plus réalistes sont particulièrements réussis. Le découpage est excellent, enfin, c'est tout de même lui qui a "créé" les bases du genre...
Le dessin pourrait paraître vieillot et inintéressant pour certain, il n'en reste pas moins de qualité et très expressif. Ce qui plaît chez Tezuka, c'est cette vie que l'on ressent à travers les cases, vraiment un grand auteur, ce dieu du manga.
Et comme dit précédemment, les styles plus réalistes sont réussis, et on notera également de très très beaux décors.
Le rythme est très soutenu, les évênements s'enchaîne très vite, grâce à l'excellente narration, tout est compréhensible et on ne s'ennuit pas un mot (malgré la longueur des chapitres et la taille du tome). Un bonheur.
Quant aux personnages, c'est l'un des points forts du manga. Ils sont tous tordus, pleins de vices, mais on peut ressentir une once d'humanité au fond d'eux (Jirô envers Ayako, etc...), et c'est ça qui leur donne leur charme, et l'attachement. On y est attachés, mais en même temps, ils nous répugnent pour ceux qu'ils ont fait (inceste, tueurs, traffiquants...).
Des personnages d'une diversité exemplaire !
L'adaptation de Akata est excellente, onomatopées traduites mais bien, une traduction excellente (merci monsieur Lalloz) et le sens de lecture conservé. Le grammage des pages est très bon, papier blanc, agréable au toucher. Et la couverture bien que différente de l'originale donne un ton particulier à l'oeuvre, grâce à une couverture sobre, mais expressive. Bravo à l'équipe de Akata, on attend vos prochains Tezuka avec une impatience démesurée !
Et pour finir, mon avis qui est très positif sur cette série. Pour un des premiers essais de Tezuka dans ce genre de manga (le début du seinen), c'est très réussi. Bien sûr, il y a encore quelques imperfections, mais on voit là la base de beaucoup de manga ou même des points de départs pour la création de certains personnages (comparez Ichiro et Zodd de Berserk, la forme du visage et la stature imposante est très ressemblante, rah, Miura a bon goût).
Une bonne série en trois tomes que je conseille vivement à tous, à lire !
Et vive Osamu Tezuka !
Cette fable assez pessimiste de Tezuka est un chef d'oeuvre à ne pas manquer...
Voici le dénouement tant attendu d'Ayako, en trois tomes aux éditions Akata-Delcourt. On pourra dire que Tezuka y a fait intervenir de nombreux protagonistes tous plus tordus les uns que les autres. Mais également que son humanisme habituelle ne se fait pas vraiment ressentir dans cette oeuvre, montrant ici plutôt que tout le monde a des vices, même ceux qui en apparence paraissent les plus honnêtes...
La narration est superbe, digne de Tezuka, et les passages où l'on raconte les faits avec un dessin plus réalistes sont particulièrements réussis. Le découpage est excellent, enfin, c'est tout de même lui qui a "créé" les bases du genre...
Le dessin pourrait paraître vieillot et inintéressant pour certain, il n'en reste pas moins de qualité et très expressif. Ce qui plaît chez Tezuka, c'est cette vie que l'on ressent à travers les cases, vraiment un grand auteur, ce dieu du manga.
Et comme dit précédemment, les styles plus réalistes sont réussis, et on notera également de très très beaux décors.
Le rythme est très soutenu, les évênements s'enchaîne très vite, grâce à l'excellente narration, tout est compréhensible et on ne s'ennuit pas un mot (malgré la longueur des chapitres et la taille du tome). Un bonheur.
Quant aux personnages, c'est l'un des points forts du manga. Ils sont tous tordus, pleins de vices, mais on peut ressentir une once d'humanité au fond d'eux (Jirô envers Ayako, etc...), et c'est ça qui leur donne leur charme, et l'attachement. On y est attachés, mais en même temps, ils nous répugnent pour ceux qu'ils ont fait (inceste, tueurs, traffiquants...).
Des personnages d'une diversité exemplaire !
L'adaptation de Akata est excellente, onomatopées traduites mais bien, une traduction excellente (merci monsieur Lalloz) et le sens de lecture conservé. Le grammage des pages est très bon, papier blanc, agréable au toucher. Et la couverture bien que différente de l'originale donne un ton particulier à l'oeuvre, grâce à une couverture sobre, mais expressive. Bravo à l'équipe de Akata, on attend vos prochains Tezuka avec une impatience démesurée !
Et pour finir, mon avis qui est très positif sur cette série. Pour un des premiers essais de Tezuka dans ce genre de manga (le début du seinen), c'est très réussi. Bien sûr, il y a encore quelques imperfections, mais on voit là la base de beaucoup de manga ou même des points de départs pour la création de certains personnages (comparez Ichiro et Zodd de Berserk, la forme du visage et la stature imposante est très ressemblante, rah, Miura a bon goût).
Une bonne série en trois tomes que je conseille vivement à tous, à lire !
Et vive Osamu Tezuka !
