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Critique Barbara volume 2

Dan Bluesummers
Barbara #2
Date de sortie : 08 juin 05
Prix : 7.95 €
Note du volume 2 :
Après avoir erré à la gare de Shinjuku pendant des mois, Barbara, la jeune hippie alcoolique, a finalement mis fin à son vagabondage en devenant la muse du fameux écrivain Mikura et en lui proposant de devenir sa femme. Mais une suite d’évènements étranges se succèdent autour de la jeune fille et tout ne se déroule pas comme le romancier l'avait prévu…
Qui est Barbara ? Quelles sont ses origines et que fait-elle avec Mikura ?


Scénario

Nous avons ici affaire à un scénario troublant sur l’inspiration artistique, à travers l’image de la muse Barbara. Au fil des pages, l’histoire se révèle étonnement complexe et étoffée, nous voyons sans aucun mal que Tezuka s’est énormément documenté sur les différents sujets qu’il met en avant (entre autres, nous avons une documentation impressionnante sur le thème de l’occultisme et des magies dites « noires »). Le tout est très travaillé mais extrêmement déroutant, tant par la construction narrative que par la tournure du scénario tout à fait inattendue de la part de Tezuka qui nous étonne et nous prouve, une fois de plus, qu’il est capable de très bien s’en sortir dans la majorité des domaines. Barbara est donc une œuvre bizarre, folle, contestataire et déstabilisante qui décrit les différentes manières de penser d’une époque à part…

Graphisme

Tezuka laisse dans cette série aussi s’échapper son génie créatif et son inventivité narrative, ainsi nous avons droit à de nombreux délires visuels (par exemple à la page 147) et à un drôle de sens de la perspective (page 16, etc.). Ces effets de style sont de réelles innovations qui nous montrent à merveille l’imaginaire de l’écrivain et la folle créativité de celui que l’on nomme « dieu des manga ». Il y a aussi un mélange de types de mise en page, nous passons du cadrage presque poétique de la page 65 à celui mystérieux et gothique de la documentation sur les sorcières et les sciences occultes. Cette maîtrise du récit est illustrée à merveille par une imagerie fournie, qui s’adapte toujours parfaitement à l’intensité narrative et aux intentions de l’auteur. Notons également une excellente idée dans la manière de raconter un livre, avec des pages légèrement pliées dessinées par-dessus les nôtres, ces « pages dans la plage » représentent les descriptions multiples et précises de la nouvelle, elles fourmillent de détails comme si elles étaient des directement issues de descriptions élaborées d’un excellent écrivain. Impressionnant !

Ambiance

L’ambiance est, comme dit précédemment, assez folle et surtout très troublante. Nous voici dans un monde à mi-chemin entre imaginaire et réalité, où l’inspiration de Mikura prend forme sous les traits de la belle Barbara. Tout au long du volume, nous sommes dans le trouble le plus total, nous ne savons pas si Mikura divague ou devient paranoïaque ou s’il a finalement raison. Tezuka dépeint ici une œuvre très ancrée dans son temps (les années 1970), qui décrit le processus de création artistique de bien étrange manière, parfois romantique, parfois sur un ton plus brutal. Dépaysant est le mot qui convient le mieux à cette lecture, même pour un habitué de l’auteur.

Personnages

Les personnages sont complexes et énormément travaillés. Rien n’est laissé au hasard dans leurs relations et Mikura se révèle dans ce second tome être un personnage vraiment hallucinant. Il est passionnant de suivre cette folle mais jubilatoire aventure à ses côtés, de découvrir le personnage mais aussi ce qu’il vit. Quant à Barbara, elle saura également vous surprendre et vous déstabiliser. Les protagonistes sont bien développés, ils ont quelque chose de torturé, d’assez particulier, néanmoins ils savent rester assez intéressants pour que nous ayons envie de les accompagner dans leurs mésaventures.

Originalité

Barbara est bien une bande dessinée originale, elle change souvent de genre, de registre, les protagonistes sont complexes et la narration innovante. Il s’agit sûrement là d’un des manga les plus originaux du maître qui nous dévoile une nouvelle facette de son talent, et les réactions vis-à-vis de ce manga, bien que les avis soient surtout positifs, montre que nous ne nous attendions pas du tout à ce type de série. Deux volumes renversants pour leur façon de se démarquer du travail de l’auteur mais aussi parce qu’elles sont tout simplement « différentes » de tout ce que nous connaissons.
A noter également une sorte de caméo (brève apparition d'une célébrité dans un film) version manga à travers le personnage de Matsumoto Reiji, également connu en France sous le nom de Matsumoto Leiji (les traductions diffèrent à cause de la prononciation du "r" en japonais), auteur de Capitaine Albator, Galaxy Express 999 et L'anneau de Nibelungen (tous sortis chez Kana).

Déroutant mais réussi, Barbara est dans la parfaite lignée d’Ayako tant l’histoire est travaillée, maîtrisée et inattendue. Au fil du manga, nous gardons un sentiment de stress et de nombreux questionnements s’offrent à nous. Une bande dessinée japonaise à lire, ne serait-ce que pour découvrir une autre facette du dieu des manga ou alors, si vous cherchez à être dépaysés, à vivre une vaste aventure aux côtés de personnages fascinants. Barubora © 2005 by Tezuka Productions.

Critiques Barbara volumes par volumes

 
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