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Critique Beck volume 6

Dan Bluesummers
Beck #6
Date de sortie : 08 juin 05
Prix : 7.50 €
Note du volume 6 :
Dans ce sixième volume de Beck de Sakuishi Harold, nous verrons Tanaka Yukio (dit Koyuki) et son ami Saku s’entraîner avec ardeur pour le concours de rock de la fête de leur lycée, et du côté des membres de Beck, les répétitions s’intensifient afin de finalement pouvoir sortir leur premier album.

Scénario

La trame principale de Beck est assez habituelle, avec un héros qui aimerait progresser dans son domaine – ici, le rock – et ferait tout pour y parvenir, mais la manière dont c’est raconté arrive à faire le titre sortir du lot. En effet, ce scénario est vraiment réjouissant et très prenant, la seule phrase « un manga à lire et à écouter à fond » résume parfaitement le sentiment que nous éprouvons à la lecture. C’est rythmé, intense, saisissant et entraînant, il n’y a pas de temps mort ni de creux lourds à lire. Non, ici tout se fait « à fond », rapidement et sans ennui; ceci vient sûrement de la capacité de Sakuishi à nous emmener dans un univers qu’il apprécie, de nous le faire découvrir et peut-être même, d’arriver à nous y intéresser (si ce n’était pas déjà le cas). Ainsi, lycée et musique s’entremêlent, l’étonnant rêve de Koyuki en est la preuve.

Graphisme

Les avis sur le graphisme de Beck sont plutôt mitigés, certains y voient une véritable maîtrise alors que d’autres n’y voient que des expressions faciales exagérées exprimant l’incompétence de l’auteur au niveau des dessins. Pour ma part, je trouve un certain charme au graphisme qui manque, certes, de constance mais dégage une véritable passion et beaucoup de sentiments. Alors oui, les visages et les traits sont souvent exagérés, ou en tout cas très forcés, mais c’est un peu à la manière d’un GTO de Fujisawa Tôru. Comme Fujisawa, Sakuishi accentue les visages afin d’en ressortir un aspect comique (par exemple aux pages 21, 22 et 43), mais il sait tout aussi bien dessiner des visages sérieux qui transmettent beaucoup d’émotions, tels celui de Koyuki qui chante de la page 50 à 53 ou encore d’un Koyuki désemparé à la page 34. Malgré cette maîtrise et cette vie qui passe par le dessin, les scènes d’« action » sont assez figées, elles manquent de souplesse et de dynamisme (page 29, 30), ce qui est très étonnant quand nous voyons à quel point les interprétations musicales sont intenses et vivantes. Quant à la mise en page, elle est efficace et spontanée, ce qui donne une fraîcheur certaine au titre.

Ambiance

L’ambiance est très rock, très « speed » et prenante ! Nous trouvons dans cette bande dessinée une réelle culture musicale avec notamment le rêve de Koyuki (Imagine) ou encore les parodies de pochettes de CD à l’arrière du volume. Dans ce volume, c’est une jaquette de l’album « Nervermind » de Nirvana (avec un bébé dans une piscine et un billet devant lui) qui en prend pour son grade. Pour ce qui est du manga en lui-même, il se lit avec beaucoup de plaisir et ne se prend jamais au sérieux, il y a des passages vraiment drôles et n’importe quel lycéen ou collégien rêvant de faire de la musique son métier saura se reconnaître dans un des personnages de la série…

Personnages

Ces protagonistes représentent peut-être un espoir pour certains lecteurs qui se diront que, finalement, eux aussi peuvent faire quelque chose de bien s’ils font de leur mieux. Dans ce volume, Koyuki gagne clairement en charisme, spécialement grâce à la scène du concours de rock où il est vraiment impressionnant ! Ryûsuke reste toujours aussi passionné, cool et intéressant, Saku est amusant et il y a parfois de courtes (mais drôles) apparitions de l’ami Tanabe et de sa bouche de crapaud. Vraiment, les personnages sont attachants et deviennent au fil des volumes de plus en plus profonds.

Originalité

Le titre n’est pas spécialement original, il prend la base de bon nombre de shônen et essaie de s’imposer grâce à une bonne ambiance et des personnages attachants. Néanmoins, il possède un petit quelque chose qui le fait sortir du lot et qui lui a permis d’avoir autant de fans en France et au Japon : c’est cette passion pour la musique qui ressort de chaque page, cette spontanéité et cette féroce envie de s’en sortir, de devenir quelqu’un dans le monde du rock tout en continuant de vivre sa passion. Ce qui a dû intéresser les lecteurs c’est cette proximité qui nous lie aux protagonistes, ils n’ont pas de super pouvoirs, ils ne sont pas spécialement musclés, ils sont comme n’importe quelle personne de cet âge-là. Et ils montrent qu’il faut toujours se donner à fond dans ce que nous entreprenons.

Beck provoque en moi un plaisir insensé. La lecture est rapide, agréable et intense. Nous suivons ce groupe avec la même passion que nous suivons les hunters de Hunter X Hunter (de Togashi Yoshihiro), les joueurs de base-ball de Rookies (de Morita Masanori) ou encore les cultes chevaliers du zodiaque (Saint Seiya de Kurumada Masami). Espérons en tout cas qu’un jour, un CD sorte avec les chansons du groupe Beck, comme cela avait été fait avec le dixième tome de 20th Century Boys au Japon. Ce serait sympathique et agréable de donner un son à ces musiques que l’on imagine. Beck © 2000 Sakuishi Harold / Kôdansha Ltd., Tôkyô.

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