Tatsuhiro Satô est ce qu’on appelle un Hikikomori. Il ne sort pratiquement plus de chez lui depuis près de 3 ans. Il a laissé tomber la fac, n’a pas d’amis, aucun rêve, aucun travail. Mais le destin se manifeste parfois à des moments où l’on s’y attend le moins. Une mystérieuse jeune fille, Misaki, fait tout à coup irruption dans la vie de Satô et lui propose son aide pour le sortir de sa situation.

Satô refuse de voir Misaki, qui décide de se venger d'une façon assez tordue. Son attitude aura de graves conséquences sur l'état de Satô qui n'est déjà pas fameux.

Comme le laissait présager le précédent volume, Misaki a elle aussi des problèmes dont on ignore la nature réelle mais qui la poussent à réagir excessivement dans des situations simples. Elle exprime ses sentiments au détriment des autres, et exploite ceux-ci sans remords. Un bon exemple de cette attitude est le fait qu'elle oblige Satô à lui payer toutes sortes de choses alors qu'elle sait pertinemment qu'il n'a pas d'argent. On a d'ailleurs l'impression que les phrases toutes faites qu'elle dit concernant l'état de Satô la concernent elle aussi au plus haut degré. La rencontre avec d'anciennes connaissances la destabilise, et montre qu'elle est elle aussi "atteinte" à un certain degré.

Il semble que ce soit le grand paradoxe de cette oeuvre puisque Misaki qui semble être normale et pense l'être, traite les autres de rebus alors qu'elle a elle même un problème dont elle devrait s'occuper. "Avant d'enlever la paille qui est dans l'oeil de ton frère, enlève d'abord la poutre qui est dans ton oeil", c'est une parole de Jésus qui prend ici tout son sens ainsi que dans la société en général.

Vous l'aurez constaté, ce tome s'attarde beaucoup plus sur Misaki. On la découvre bien entendu au travers de Satô mais avec une vision globale qui permet d'appréhender les choses. De part ce qu'il met en scène, Bienvenue dans la N.H.K est un manga assez sombre à ne pas mettre entre toutes les mains.