Ce premier tome nous entraine dans un monde fantastique et dangereux où la quête de pouvoir reste un enjeu majeur. Ce monde où se côtoient créatures démoniaques et guerriers en armures, à la limite entre fantastique et heroic fantasy ne va pas sans rappeler Berserk, le manga de Kentarô Miura. Le rythme de Blood of Matools est cependant davantage porté par les scènes de combats mettant en scène les prouesses du héros, qu'un réel suspens. Les efforts qu'a porté Hajime SAWADA sur la création de son univers sont un peu évincés par le scénario trop classique et un peu trop répétitif: avancer/tuer/avancer/tuer... La différence de niveau entre le héros et ses adversaires en deviendrait presque insolente. Comment s'attacher à un Guts (Berserk) ou un Parn (Lodoss) qui écraserait ses ennemis dès le premier tome ? Cependant la fin du premier tome laisse présager un changement à ce niveau là pour la suite de la série. Que dire des autres personnages sinon qu'ils sont inexistants, exception faite de Sophiane la guérisseuse qui accompagne Kai, un peu enfermée dans un second rôle de figuration du genre féminin... Les dessins rappellent nos vieilles séries d'heroic fantasy qui dorment dans nos placards. Le manga de Hajime Sawada, paru en 2006, rend en effet hommage à nos vieux Lodoss, Legend of Lemnear, Berserk et autres Fly. Outre le style qui date un peu, le dessin sont de bonne facture et l'auteur montre tout son talent. L'ambiance qui se dégage de Blood of Matools ravive un genre en perdition et fera de nombreux fans. L'auteur Hajime Sawada a encore tout le temps de nous étonner par l'originalité de son scénario ou la personnalité de ses personnages. Un départ encourageant.