Mahiro a été enlevée par la prétendante au trône, Fibula. Elle qui avait tant lutté pour faire de Regalia une puissance commerciale, se retrouve soumise à ses envies de pouvoirs pour son propre profit. C'est d'ailleurs ce qui risque de la perdre, face au courage, à l'amitié et au dévouement des compagnons de Mahiro.

Un dernier volume sans surprise. Nous avons là une histoire banale d'accession au trône d'enfants qui ont grandi sans l'aide des adultes, mais par leur propre courage.

Par contre, ce qui se distingue dans cette série, c'est d'une part le design des personnages, vraiment très réussi : les personnages masculins sont vraiment très beau. Ceci parait normal pour un mangaka habituée au yaoi, et donc à répondre à une demande d'histoires d'amour entre de beaux jeunes homme. Mais la qualité graphique est là, dans un souci du détail que l'on apprécie.

L'histoire en elle-même se rapproche de cette thématique : il y a toujours un lien ambigü entre Ren et son ami Ray. Le personnage d'Ange est là aussi pour concrétiser cette recherche de l'identité sexuelle que l'on retrouve fréquemment dans les mangas au Japon. Cela d'ailleurs ne choque plus de voir dans de plus en plus de séries un adolescent plutôt drôle qui se travesti volontairement (comme dans le très bon "Lovely Complex" par exemple)

Egalement, l'une des autres thématique abordé dans cette série est l'affection plus que fraternelle entre Mahiro et Ren. D'ailleurs une scène sous-entend fortement qu'il y a plus que cela à la fin, avant le départ de Ren vers d'autres aventures... Cet amour à la limite de l'inceste est fréquemment évoqué et de plus en plus édité maintenant en France ("Forbidden Love", "Yamanote" par exemple).

Enfin, le personnage de Fibula est vraiment très bon, doté d'un caractère et d'un dévouement pour son pays qui justifiait de la mettre au départ à la tête de Régalia. Mais les évènements ont mis en valeur au final sa soif de pouvoir qui l'a emporté sur sa raison. Un personnage haut en couleur pour lequel on peut éprouver une certaine compassion.

On a donc parfois l'impression que l'histoire n'est qu'un prétexte pour mettre sur papier ce qui va plaire le mieux à ce type de lectorat. Même si j'ai beaucoup aimé cette histoire à son début,  je regrette fortement le décès de Condor, qui, au final,  vue les thématiques abordées, se mettait fortement en travers de cet amour interdit entre Mahiro et son frère.