Le scénario est bien plus captivant que lors des précédents tomes. Masahita Soda semble avoir trouvé un nouveau rythme, beaucoup plus centré sur les interventions et l'action. Le lecteur est plus facilement entrainé aux côtés de ces pompiers dans le feu de l'action.
Le dessin du mangaka reste encore trop inégal pour vraiment marquer. On a quelques belles vignettes, c'est sûr mais on retombe vite dans le juste acceptable (avec un détour par le brouillon). Le trait s'affole lors des scènes d'actions, et même si ce n'est pas un mal en soit (loin de là), le découpage trop rigide casse un peu cette tentative du mangaka de brouiller les repères du lecteur.
Ce tome est vraiment à la gloire des pompiers et surtout des sauveteurs, les "oranges". On explore encore davantage ce monde inconnu et tout le monde trouvera bien quelque chose à apprendre dans ce sixième tome ! L'action et les interventions prennent pratiquement toute la place, on est donc plongé au coeur de l'action, avec toute l'ambiance lourde que cela implique.
Daigo prend de la maturité et n'en devient que plus crédible. Ce n'est plus le bleu peureux, impulsif que l'on a vite envie de baffer plutot que de soutenir. Toujours implusif, il réfléchit d'avantage et modère un peu son expressivité debordante, il n'en est que plus humain et l'on en vient même à s'identifier à lui.
L'arrivée de Kanda au second donne une image beaucoup plus posée des pompiers, une figure charismatique...voilà ce qui manquait à Daigo.
Daigo 6 change un peu de rythme, marquerait-il le début d'une nouvelle orientation pour la série ? Au lieu de concentrer l'action sur des "pics", Masahita Soda la fait durer et rebondir. Il s'en sort ainsi, comptant moins sur le charisme relatif des personnages.
Un volume qui se révèle plus prenant que les précédents et c'est bien tout à l'honneur du mangaka. Espérons que cela dure...