Plusieurs thèmes sont abordés. Celui, non négligeable dans la vie quotidienne, de la drogue n'est pas là pour dresser un portrait de ces jeunes en tant que trafiquants, mais en tant que personnes souffrant physiquement et psychologiquement parlant. Les serpents présents dans l'appartement du jeune homme sont bien là pour symboliser cette descente aux enfers.
C'est aussi ce qui fait le génie de Sétona Mizuchiro : en peu de tomes/pages, elle arrive par l'ambiance et son dessin à nous transmettre la détresse de ses personnages.
Le thème suivant et tout aussi grave, est celui du suicide. Nous avons là une scène très simple dans son graphisme, mais les mots et le but même du club judiciaire prennent tout leur sens. Afin de tenter de surmonter le suicide de leur ami, les membres du club vont organiser un véritable procès du suicide et du suicidé, ce qui va permettre à chacun des protagonistes d'assumer cet acte.
La vie va pouvoir alors reprendre le dessus, de même que les sentiments de chacun.
Très attendu, ce tome, dernier d'une série que je trouve remarquable, conclut très bien les tenants et les aboutissants de ce club particulier. Chaque question trouve sa réponse, surtout celle concernant la légitimité du club judiciaire auprès des autres élèves. Il aura fallu un évènement tragique pour que ce club prenne la mesure de son importance. Contrairement à d'autres séries, ce n'est pas triste que l'on quitte les personnages : chacun va suivre la voie qu'il s'est tracé.