Dès les premières scènes, on pense avoir entre les mains un manga d’action et d’horreur avec des éléments très communs : des jeunes gens qui veulent se rendre sur une île dangereuse, des monstres qui vont les y accueillir et des personnes chargées de les tuer. Jusque là , rien de bien original. Là où le manga nous incite à continuer, c’est d’une part grâce aux graphismes : des personnages très bien dessinés, tous différents au niveau des visages ; d’autres part grâce à l’un des étudiants qui s’en sort et qui va chercher à en savoir plus sur cette île et la tragédie qui s’y est déroulée. A ce moment-là , le lecteur se positionne au même niveau que cet étudiant et c’est là où le manga aurait pu être passionnant, en nous faisant vivre la même curiosité qui le dévore.
Malheureusement, le récit prend une toute autre direction. Le mangaka revient sur ces jeunes tueurs de monstres et nous assistons à une discussion propre à leur façon de vivre, sans explications aucune sur le contexte de la discussion. On commence alors à se perdre dans des considérations qui sont propres aux personnages et ce, jusqu’à la fin de ce premier tome.
De ce fait, j’ai trouvé l’ensemble très moyen, l’intrigue n’est pas clairement définie, juste des scènes d’action à un instant donné mais pas d’explications pour autant. Tout tombe comme un cheveu sur la soupe. On ne sait pas trop quelle direction va prendre le récit car de nombreuses informations sont données mais de manière sporadique. Tout ceci est vraiment dommage car le dessin est très beau. L’auteur de « le loup de Hinata », paru aux éditions Kami, confirme son talent à ce niveau-là ; les pages couleur du début sont là pour montrer cette qualité graphique. Il faut espérer que les autres volumes sauront expliquer ces scènes.