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Enfer et Paradis |
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Tenjo Tenge |
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Manga / Seinen | ||||
Genre : Arts martiaux / Fan service | ||||
Auteur(s) : Oh! Great (Mangaka) | ||||
Editeur : Panini Manga Début de parution française : 2003 Dernière sortie enregistrée : Enfer et Paradis T. 22 le 22 juin 11 Prix unitaire : 8.99 ̈́ € |
Un manga culte ? Allez savoir mais une chose est sûre, Enfer et Paradis (Tenjo Tenge) ne laisse indifférent personne. De la haine pour certains voir une adoration pour les autres, ce manga suscite tous types de réactions (voir même excessives) dans le milieu des lecteurs qui se sont penchés un tant soit peu sur cette œuvre. Certains lui reprochent de ne pas viser plus haut que la petite culotte de ses héroïnes et il est difficile de leur donner tort, les autres salueront avec force les combats et le scénario mêlé de fantastique et d’arts martiaux en tout genre. Dans tous les cas la série fait recette et a eu même droit à sa série animée qui, elle aussi, cartonne. Pour ma part, cette oeuvre m'a donné un avis mitigé, très mauvais au début, il est quand même doté de quelques idées et de personnages intéressants. Il est donc temps d’analyser cette œuvre et de voir ce qu’elle vaut mais surtout à quel public elle s’adresse pour mieux comprendre son succès et la polémique qu'elle soulève.
Scénario à la fois classique et pourtant déstabilisant au tout début. Assez mystérieux, l’histoire prend place dans un Japon contemporain qui semble pourtant ne pas du tout ressembler au notre. C’est dans leur nouveau lycée que débarque Soichiro Nagi et Bob Makihara, deux élèves bagarreurs qui n’hésitent pas dès leur arrivée à se battre contre leurs camarades. D’un autre côté, c’est l’arrivée de Aya Natsume, la sœur de Maya, grand maître du club de Juken qui est attendue par cette dernière et son plus brillant élève, Takayanagi. Ces personnages vont se rencontrer rapidement au cours d’une rixe à laquelle Maya mettra fin en battant Soichiro avec une facilité déconcertante. C’est le début de moult péripéties qui va voir naître l’union de ces personnages unis derrière Maya face aux autres clubs de l’institut et surtout le très puissant club des exécuteurs dirigé par l’ancien amour de Maya, Mitsuomi et assassin de Shin Natsume, frère de Aya et Maya. Le scénario au tout début est très confus, on se demande même parfois quels liens les lient entre eux et on ne trouve pas toujours les réponses mais cela ne s’en ressent essentiellement qu’au début. L’histoire met malheureusement beaucoup de temps à démarrer et il faut attendre le volume 5 pour que cela prenne un début d’explication mais tout cela reste très pompeux et n’est qu’une excuse à des scènes de combats à répétitions ou scènes de sexe. Ce n’est que vers les tomes 7 et 8 que l’histoire commence vraiment à se complexifier et devient plus intéressante. Néanmoins on n’a toujours rien là d’exceptionnel et certains pans du scénario ne sont encore que des excuses aux délires de l’auteur mais au moins. L’histoire devient quand même de plus en plus prenante, voir même titanesque mais encore faut-il être prêt à passer le cap des premiers tomes (et vu le prix d’un tome).
Là rien à redire, ou presque, Oh Great est talentueux, ses dessins sont sublimes et certaines planches sont un régal. S’il faut comprendre une partie du succès de ce manga il vient de là. Son style s’affirme de plus en plus au fil des tomes mais ce dernier ne peu pas plaire à tout le monde. Il suffit de voir les couvertures ou les différentes planches qui parsèment chaque tome pour constater le travail soigné de l’auteur. Autant il maîtrise les scènes d’actions à la perfection, tout comme les poses classes des personnages, autant il se laisse aller à des scènes bien en dessous de la ceinture, des poses suggestives et des scènes de sexes qui n’attireront qu’une gente masculine obsédée. Tout cela n’est guère attrayant d’autant plus que c’est purement gratuit. A cela s’ajoute les scènes SD (super deformed) qui tentent de souligner l’humour au travers d’un relookage des protagonistes que je trouve assez moche et guère drôle, ce qui est pourtant le but recherché originellement. Dommage car cela aurait pu aider à passer les scènes à tendance sexuelle plus proche du vulgaire que de l’érotisme.
Une ambiance assez étrange comme je l’ai signifié plus haut. L’univers de Enfer et Paradis semble se limiter aux clubs et à l’institut où se regroupent les élèves. L’ambiance est assez hors norme et se rapproche parfois de High School Kimengumi mais cette fois dans une ambiance baston. C’est simple, il ne semble exister aucun élève normal au sein de l’institut. Même les professeurs sont des personnages atypiques qui se collent parfaitement à cet univers à tel point qu’on se demande ce qu’ils peuvent enseigner. Tout cela pour dire que l’ambiance est purement tourné autour de la baston, teintée de mysticisme, et bien sûr de nombreuses allusions sexuelles. Enfer et Paradis compile dans un sens tous les défauts que l’on a attribué aux mangas, c'est-à-dire sexe et violence. Si c’est ce que vous cherchez, vous ne serez pas déçu. Par contre si vous êtes juste fan de baston vous trouverez aussi votre compte mais si vous ingurgitez mal des références sexuelles vulgaires, tout cela risque de passer difficilement.
Ces derniers ne sont pas aussi inintéressants qu’on peut le supposer au début même si la majorité ne marque pas les esprits. Je passerai quand même vite sur Aya et Takayanagi qui représentent chacun les héros très classiques que l’on a déjà pu voir dans les œuvres de l’auteur et que l’on retrouve généralement dans ce genre de mangas. Dans le cas de Bob et Soichiro, l’auteur avoue sans problème ses penchants pour les jeux vidéos (Tekken en l’occurrence) avec un Soichiro inspiré par le personnage de Paul Phoenix (même si cette tendance disparaît au fur et à mesure) et surtout Bob qui fait presque figure de clone d’Eddy Gordo. Au sein du duo, Bob est un personnage de facture lui aussi somme toute classique même si son caractère d’étranger au sein de ce Japon contemporain change. Il est cantonné surtout au rôle de comique complètement absorbé en fait par Soichiro, véritable héros du manga, derrière qui se dessine les nombreuses thématiques de l’œuvre. C’est sans aucun doute le personnage le plus travaillé et intéressant du manga même si pour ma part je trouve Maya plus complexe. L’histoire tourne essentiellement autour de ces deux personnages. Soichiro en tant que héros et personnage aux origines mystique, Maya en fonction de son passé trouble lié aux événements qui secouent le club de Juken. Quand aux ennemis et autres protagonistes, ces derniers peuvent aussi bien allier le ridicule (volontaire ou non), que la classe (même si ce dernier cas est plus rare). On dénotera surtout la présence de Shin dont la personnalité complexe et torturée apporte un véritable intérêt à l’histoire malgré un court passage mais déterminant.
C’est une œuvre dans un sens d’un classicisme à toute épreuve. Des mangas de ce genre sont très nombreux au Japon comme Ikkitousen. Néanmoins Enfer et Paradis se détache assez du lot même s’il en garde les nombreux poncifs. On retrouve aussi des thèmes proches de Majin Devil, notamment le développement et le sens du combat que développe le personnage de Shin. Oh Great nous ressort une sorte de pot-pourri de ce qu’il avait pu accumuler dans ses précédentes œuvres et nous les ressort toutes ici. Si donc tout cela n’est guère original, le développement n’en reste pas moins intéressant le cap, là aussi, des premiers tomes passés.
trop peu d episode par rapport au nombre de flash back
excelent manga ! des fois à la limite du hentai mais bon ^^ des persos plutôt biens dans l'ensemble même si soichiro manque de charisme ! un peu court en animé mais les 2 OAV comble le manque d'info du manga mais une histoire telement bien ecrite que le 5/5 est quasi obligatoire !!!