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Critique Flic à Tokyo volume 8

Dan Bluesummers
Flic à Tokyo #8
Date de sortie : 08 juin 05
Prix : 6.25 €
Note du volume 8 :
Kagami a enfin réussi à se trouver une petite amie (grâce à un site de rencontre sur Internet et pour les besoins d’une mission, m’enfin bon…), mais un policier douteux et violent ainsi que d’autres problèmes viennent le gêner et contrecarrer ses plans…
Dans ce huitième et dernier volume de Flic à Tokyo de Suzuki Keiichi, vous découvrirez les dernières enquêtes de Kagami, l’ancien voyou devenu flic.
« Et s’il (r)éveillait la ville… ! ? ».


Scénario

A la base, le scénario n’avait rien de vraiment excitant, innovant ni intéressant, mais il s’est peu à peu avéré agréable et relativement bien maîtrisé par son auteur. A travers cette série, Suzuki nous offre un regard nouveau sur la police et met le doigt sur les aspects les plus détestables de la société japonaise, en montrant des cas particuliers, tel celui des enfants battus (chapitre « La qualité de parent »), de manière souvent assez juste et bien décrite. A noter que les deux derniers chapitres sont particulièrement intenses, avec un bon dosage d’humour et de spectaculaire qui permet une lecture légère et plaisante.

Graphisme

Le coup de crayon est plutôt maîtrisé, bien que certains tracés semblent empruntés à Morita Masanori (Racaille Blues, Rookies), notamment certaines expressions faciales et grimaces, ou encore à Watsuki Nobuhiro (Kenshin le Vagabond) dans la manière de dessiner les yeux. Mais ce n’est pas un mal, le dessin garde toujours quelque chose de spécial et propre à son auteur. Généralement, les planches ne sont pas très détaillées, mais elles sont très aérées et le tracé tout en rondeur de Suzuki insuffle une certaine fraîcheur aux cases. Quant à la mise en page, elle sait être classique lors des conversations et très dynamique pour les passages d’action, avec une tendance à mettre en avant le côté spectaculaire de certaines scènes.

Ambiance

L’ambiance de Flic à Tokyo est assez légère, ni trop sombre ni trop gentillette. L’auteur nous livre sa vision de la police idéale à travers des personnages comme Kagami ou Hôjô, ce sont des gens qui aiment leur métier et qui ont un fort caractère. La fraîcheur que dégage le dessin nous permet de ne jamais nous sentir oppressés, mais Suzuki sait malgré cela exprimer des sentiments négatifs. Ce qui fait la force de ce manga, c’est surtout le fait qu’il ne se prenne pas au sérieux : l’auteur ne souhaite pas nous imposer sa manière de voir les choses mais seulement l’exprimer, ainsi il nous fait rire et passer un assez agréable moment tout en faisant passer son message.

Personnages

Au sein de la brigade policière nous trouvons des personnages, ils ne sont peut-être pas tous intéressants ni utiles mais ils échappent la plupart du temps aux stéréotypes du policier mangeur de beignets. Néanmoins, les protagonistes principaux comme Kagami et Hôjô sont les archétypes du genre, l’un est niais au possible mais très débrouillard, et l’autre est un grand chef, fort et respecté de tous. Du côté des antagonistes, si vous serez certainement étonnés par celui des deux derniers chapitres, il n’en reste pas moins le « bad guy » type, mystérieux et aux idées plus qu’étranges. Néanmoins, cela ne les empêche pas d’être assez amusants et agréables à suivre, bien qu’ils n’entraîneront sûrement pas de grandes passions comme d’autres héros de shônen.

Originalité

Cette bande dessinée japonaise a souvent été comparée à GTO de Fujisawa Tôru, à Rookies de Morita Masanori ou encore à Daigo – Soldat du Feu de Soda Masahito, mais était-ce à juste titre ? Sur bien des points, nous pouvons dire que oui : par exemple, nous avons un héros naïf et peu considéré comme Koichi Kawato (Rookies), ex-voyou comme Eikichi Onizuka (GTO). Certes, la base est assez semblable mais c’est aussi le cas de nombreux shônen, et outre ces quelques ressemblances, les buts sont différents. Il s’agit là de l’un des seuls manga pro-policiers à être sorti sur le sol français, alors que la tendance actuelle serait plutôt de les dévaloriser ou tout du moins de ne pas les montrer sous leur meilleur jour (d’une manière générale, pas forcément dans la bande dessinée). Ici, c’est une police japonaise idéalisée par l’auteur et, d’une certaine manière, Kagami est au manga ce que Serpico est au cinéma.

Tôkyô Deka, Flic à Tokyo en version française, est un manga qui, sans être exceptionnel, reste plaisant à lire. Suzuki Keiichi s’en sort plutôt bien en dessin ainsi qu’en histoire, et si ce titre est, à mon avis, loin d’être le meilleur shônen des éditions Akata / Delcourt (Karakuri Circus lui est largement supérieur), il nous permet quand même de porter un regard nouveau sur la police. Sans grande prétention, ce shônen bien sympathique saura vous détendre et vous faire sourire, mais il est loin d’être indispensable ou inoubliable. © 1999 by Suzuki Keiichi – Publié au Japon par Shogakukan Inc., Tôkyô.

Critiques Flic à Tokyo volumes par volumes

 
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