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Critique Freesia volume 1

Tompopo
Freesia #1
Date de sortie : 25 mars 10
Prix : 7.95 ̈́ €
Note du volume 1 :

"Pour investir toutes les forces armées dont il dispose dans la guerre qu'il est en train de mener, le gouvernement japonais passe une loi qui autorise et encadre la vengeance personnelle.

Hiroshi, un jeune garçon extrêmement dérangé, parvient à trouver du travail dans une agence qui tue sur demande..."



Freesia est un seinen fort et marquant à ne pas mettre entre toutes les mains. Un manga dont le fond et la forme sont très violents, et que les bons libraires auront pris le soin de mettre sous blister.

 

Dire qu'Hiroshi, le héros, est un jeune homme dérangé est un euphémisme. Victime d'hallucinations qu'il accepte comme des évidences, il s'est inventée une amie imaginaire à laquelle il se confie et se livre à ses ébats sexuels devant sa mère. Car Hiroshi vit dans un logement sordide en compagnie de sa petite amie, sorte de junkie vicieuse, et de sa vieille mère dont il tente de s'occuper malgré ses troubles psychiques.

Son quotidien prend un nouveau tournant quand une entreprise lui propose un job : exécuter des individus et ce en toute légalité, suite à la demande de particuliers qui veulent ainsi se venger d'un préjudice préalablement commis. Jiro Matsumoto nous livre là un univers particulièrement sombre et chaotique, où les prédateurs chassent leurs proies sans pitié. Dès lors un gouffre s'installe entre les faibles, les "zèbres", et les forts, les lions.

Cette métaphore de la chasse ponctue tout le manga et propose une vision pessimiste de la nature humaine. Hiroshi le dit lui-même : "Fondamentalement, un type faible comme moi  n'a aucune chance de survivre dans cette société en restant équilibré". Mais le jeune homme est spécial. Malgré son apparence placide et inoffensive, il se montre pourtant d'une froideur implacable. Il a un "don" : un sixième sens qui lui permet de détecter les dangers alentours. Ce qui fait d'Hiroshi un être redoutable, mais visiblement dénué de cruauté. Un être complexe qui semble dénué d'émotions.

Le monde de Freesia fait froid dans le dos. On voit bien tous les dangers et tous les extrêmes créés par ce concept d'une vengeance autorisée, même encadrée. Abus de pouvoirs, pots-de-vins, violence inutile. Les exécuteurs ne sont pas animés par un sentiment de justice ou tout simplement de professionnalisme, mais par leur intérêt ou leur soif de pouvoir. Les prédateurs sont partout, et les "gentils" n'existent pas. Aucun manichéisme dans ce manga brut qui soulève bien des thèmes sur la société et l'humain.

Les dessins sont très particuliers. Sans être beaux, ils confortent le réalisme de l'oeuvre et la misère des êtres.

En définitive, Freesia est un manga résolument violent et parfois malsain. Les passages de viols ne sont pas rares, bien que censurés, rapidement évoqués, et cohérents avec l'histoire. Mais c'est un parti-pris qui sert sans doute la volonté de l'auteur : montrer un monde chaotique où la violence est banalisée et les vendettas encouragées. Une série intéressante mais à déconseiller aux plus jeunes ou aux sensibles.

 

Critiques Freesia volumes par volumes

 
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