La trame de base de cette série s’avère être assez complexe, mais néanmoins originale dans son traitement : Gintama est sans aucun doute ce qu’on pourrait appeler une histoire de samouraï, cependant, elle mêle habilement le passé et le futur, ce qui nous entraîne dans un monde fantastique où tout est possible (ou presque).
Le scénario de Gintama se déroule en parallèle à l’histoire du Japon, à la fin de l’époque féodale. Ici, se sont des extraterrestres qui ont débarqués (nommés « Amanto ») et qui ont imposé leur loi sur tout le pays. Les samouraï, qui étaient la caste dominante, se retrouvent destitués de tous ce qu’ils possédaient : le port du sabre est désormais interdit, ils n’ont donc plus de raison d’être.
Cependant, il existe quelques irréductibles gaulois… désolée, je m’égare… il existe quelques irréductibles bushi (guerriers) qui ne renoncent pas au code de l’honneur et à la pratique de leur art ! C’est ainsi que, menée par Gintoki, et accompagnée par Shinpachi et Kagura, notre fine équipe d’hommes à tout faire voit le jour. Alors qu’au début les affaires sans répercussions s’enchaînent, notre fine équipe finie par être confrontée, bien malgré elle, à une affaire de terrorisme, qui l’entraine à un point de non retour.
Ajouté à cette trame historico fantastique, ce volume mêle habilement action et humour, ce qui laisse très peu de temps morts.
Comme il a été dit précédemment, les temps morts sont très rares dans ce premier volume. On trouve de l’action (le très puissant Gintoki casse tout ce qu’il touche…) quasiment sur toutes les pages, avec une très grosse dose d’humour (qui peut paraître assez rustre parfois, mais qui contient pas mal d’ironie et de dérision), pour contrebalancer la trame de base un peu plus sérieuse. De plus, les clins d’œil de l’auteur, qui sont fréquents, ajoutent une petite touche d’originalité assez agréable (non non, il ne fait absolument pas de pub…).
Concernant les personnages, pour le moment, on retient les trois principaux.
A commencer par Gintoki, héros dont on ne saurait déterminer l’âge, qui fait de l’hyper glycémie, et qui se ballade tout le temps avec un sabre en bois. On sait qu’il vit de la façon qu’il « trouve belle », et qu’il met un point d’honneur à faire ce qu’il veut sans réfléchir (soi-disant). Il a une force assez surprenante, et a autrefois participé à la guerre contre les Amanto.
Ensuite, Kinpachi est un fils de samouraï. Il a hérité, avec sa sœur O-tae, du dojo de son père, mais las de cette vie misérable, il comptait tout abandonner. Jusqu’à ce qu’il croise Gintoki. Il part donc s’installer avec lui afin de trouver « le sabre qui réside dans son âme ».
Enfin, la dernière arrivée est Kagura, une extraterrestre à l’allure de petite fille, de la tribu Yato : sa force équivaut à celle de 10 hommes, et elle passe sa vie à s’empifrer.
Ce sont des héros peu ordinaires qui se développent dans ce tome 1… à vrai dire, ce sont tous des anti-héros : ils semblent souvent très détachés des évènements, réagissant de façon très peu conventionnelle (et oui, il y a même des doigts dans le nez à profusions !), et souvent désopilante ! Mais comme l’auteur ne lâche que quelques bribes sur leurs passés respectifs, on peut s’attendre à quelques surprises dans leurs évolutions.
Ce premier volume de Gintama est très prometteur. Cependant, une petite mise en garde s’impose : de part son contexte semi historique, on retrouve dans cette histoire beaucoup de termes spécifiques propres à l’histoire du Japon, rendant quelques notions difficiles d’accès lorsque l’on ignore tout de l’histoire féodale ; dès lors, pour les courageux qui veulent en profiter pour approfondir leurs connaissances, quelques petites recherches s’imposent. Pour les autres, sachez que si vous n’avez pas peur de sauter à pieds joints dans cet univers un peu loufoque, vous ne devriez pas non plus être déçus du voyage ! De plus, je tiens à mettre une mention spéciale pour l’histoire courte « Dandelion » à la fin de ce volume, qui est très très agréable à lire !