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Critique Global Garden - Le dernier rêve d'Einstein volume 7

Dan Bluesummers
Global Garden - Le dernier rêve d'Einstein #7
Date de sortie : 14 septembre 05
Prix : 6.25 €
Note du volume 7 :
Haruhi perd peu à peu ses pouvoirs, mais sa volonté d’être le premier à pénétrer dans le Global Garden subsiste, alors il propose un marché à Ruika : qu’elle le choisisse pour monter au Garden en échange d’informations capitales. Devant ce chantage, et préférant y aller avec Hikaru, la jeune fille refuse.
Quelle était cette prémonition que Haruhi n’a pas révélée à Ruika ? Et qui l’emmènera réaliser le dernier rêve d’Einstein… ?


Scénario

Au fil des pages, Global Garden devient de plus en plus dramatique et la fraîcheur qui s’en dégageait au début (et qui était, à mon sens, l’un de ses points forts) n’est plus, ou est en tout cas bien moins présente et différente. En effet, de temps à autre, nous avons encore une once de bonne humeur qui vient apaiser les protagonistes et rendre la lecture plus légère, mais cela s’arrête là. Hiwatari Saki semble vouloir rendre son œuvre plus forte, triste et poignante, ce que nous ressentons aisément dans ce tome particulièrement délicat et touchant; néanmoins, nous avons l’impression qu’elle éprouve un certain mal à atteindre son but tant elle s’embourbe parfois à vouloir trop en faire, entraînant ainsi quelques longueurs qui n’étaient pourtant pas présentes dans la série jusque là. Une impression de difficulté à trouver un juste milieu se dégage alors, cela ne nuit pas particulièrement au titre mais le rend, malheureusement, légèrement moins dynamique et prenant qu’auparavant…
De plus, contrairement au précédent volume (très proche des shônen manga dans sa construction), nous avons ici un album typiquement shôjo qui s’attarde bien plus sur les sentiments des différents personnages que sur leur quête en elle-même. Ce n’est certes pas un défaut, juste un changement notable et assez radical que certains lecteurs ne pourront s’empêcher de remarquer.
Ajoutons d’ailleurs à ce dernier point un développement sur l’un des passages de cet album (ne vous en faites pas, je ne vous dirai pas de quoi il s’agit). Si la plupart des évènements sont relativement bien traités (mis à part les longueurs, déjà évoquées quelques lignes plus haut), il y en a un – particulièrement difficile à aborder – qui m’a semblé trop vite oublié, trop peu développé. Malgré la gravité de ce qui s’est passé, Hiwatari survole et ne s’attarde pas assez sur les répercussions d’un tel choc sur un être humain, ou l’explique de manière distante, usant de certains procédés humoristiques tout à fait déplacés et de mauvais goût. J’ai trouvé ce passage banalisé par d’autres faits bien moins importants et traumatisants auxquels on accorde tellement d’importance que le choc précédent se voit vite totalement remplacé par un autre. Dommage, car sans cela ou en faisant preuve de plus de maîtrise et de tact, ce septième Global Garden aurait pu être bien meilleur…
Bref, un scénario intéressant et assez bien pensé qui n’est malheureusement pas exempt de défauts (certains passages abordés avec trop de légèreté, d’autres trop longuement…). Cela reste tout de même agréable à suivre et de bonne qualité.

Graphisme

Ensuite, si nous pouvons faire quelques reproches à la narration, le cadrage, lui, a le mérite d’être très clair et précis, tout comme le graphisme, frais et attachant. Certaines cases sont d’ailleurs d’une beauté peu commune et le seul reproche que nous pourrions faire à propos du coup de crayon de l’auteur serait son manque de constance et la difficulté à représenter des mains dignes de ce nom. A part pour ces quelques points, nous ne pouvons qu’être enchantés par la composition de certaines planches, la pureté conférée par les trames et l’expressivité de la majorité des visages.
A noter que ce style de dessin unique tend, comme celui de Watsuki Nobuhiro (Kenshin le Vagabond), à se simplifier au fil des pages pour finalement parvenir à exprimer autant de choses qu’auparavant avec le moins de traits possible. Un exercice difficile mais le défi a été relevé avec talent, toutefois, de nombreux fans de l’artiste regrettent son tracé habituel, moins aéré mais plus travaillé. L’usage des trames est, quant à lui, très réussi et s’accorde très bien au graphisme fin, joli et attirant.

Personnages

Ce septième Global Garden a beau être décevant par certains aspects, il s’en tire très bien au niveau du développement des protagonistes. De cette manière, nous verrons Ruika beaucoup évoluer par rapport à certains évènements dans sa vie, mais elle aura également enfin le courage d’assumer certaines choses, d’autre part, ses relations avec Haruhi et Hikaru vont faire un bon en avant, ce qui permet à l’histoire d’avancer et de devenir plus intéressantes. C’est d’ailleurs pour cette raison que les quelques dernières pages sont bien plus intéressantes à lire que certains passages trop lents. Bref, de ce point de vue-là (psychologie et évolution des personnages récurrents), tout bouge bien et évolue de manière intéressante et pour le moins inattendue.

Originalité

Voici une bande dessinée assez originale dans le sens où elle se penche sur de nombreux thèmes à sa manière (avec plus ou moins de maestria) et possède un sujet de base très ambitieux et peu commun. Effectivement, il est rare de voir l’insertion de personnages ayant réellement existés dans des œuvres non-historiques, voire même fantastique comme c’est le cas ici, mais l’auteur a pris le risque de se lancer dans ce projet surréaliste et intéressant. Après, la difficulté était d’insérer de nombreux détails qui n’intéressent pas forcément les jeunes japonaises (et japonais) tout en restant une lecture divertissante et en conservant les codes du genre (tant au niveau graphique que narratif), un pari assez osé donc mais finalement assez réussi (d’autant plus que la série a su charmer un très large public, même avec son thème de base très loin des préoccupations adolescentes).

Au final, Global Garden s’avère être un shôjo plutôt sympathique qui se laisse lire avec intérêt mais dont nous ne garderons pas un souvenir impérissable, contrairement à l’excellent Nana de Yazawa Ai. Global Garden © by Hiwatari Saki / Hakusensha, Inc., Tôkyô.

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