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Critique Heads volume 4

Dan Bluesummers
Heads #4
Date de sortie : 07 décembre 05
Prix : 7.50 €
Note du volume 4 :
Naruse Jun’Ichi sait enfin d’où vient véritablement son cerveau, mais tout se complique et il perd peu à peu le contrôle de son esprit…

Scénario

Voilà la fin de Heads qui pointe le bout de son nez dans ce quatrième volume tout aussi convenu et ordinaire que les précédents. Certains passages relèvent, certes, un brin le niveau et le récit a su rester cohérent, seulement le problème ne vient pas de là mais du comportement du protagoniste principal et du manichéisme aberrant mais malheureusement (trop) présent. Je m’explique : le fait de confronter deux personnages radicalement différents n’est pas nouveau et les dégénérescences suites aux transplantations sont un sujet de plus en plus répandu. L’auteur a mis en contact permanent ces deux caractères opposés via la transplantation de cerveau, mais le manichéisme se fait trop sentir dans l’œuvre, et fait d’une personnalité la bonne et de l’autre la mauvaise. Il n’y a que blanc ou noir. Ce qui est bien dommage, d’autant plus que cela décrédibilise le scénario.
Un autre défaut majeur est la prévisibilité des évènements. Nous avons ici affaire à un thriller, un manga qui est sensé doser le suspense en distillant l’information pour sans cesse mieux nous surprendre. Là encore, une seule condition est remplie : les informations sont données au compte-goutte, le problème étant que nous les devinons bien trop tôt (j’avais deviné ce qui était sensé être la révélation clé de la fin du volume trois lorsque je lisais les premiers chapitres du premier tome, c’est dire si c’est prévisible…). Alors, bien sûr, je conçois que nous n’avons pas tous la même capacité à doser le suspense que des maîtres tels Hitchcock (immense cinéaste britannique, réalisateur entre autres de Psycho ou encore The Birds) et Urasawa (Monster, 20th Century Boys…), mais pourquoi faire une histoire de ce type alors ?
Une fois la série principale finie, quelques nouvelles indépendantes viennent compléter la bande dessinée, et il ne s’agit pas d’un bête remplissage. Les deux dernières histoires se laissent lire mais restent très dispensables, par contre la première se démarque, elle dispose de pas mal de charme et sauve la lecture (elle a en tout cas sauvé la mienne) de cet album que j’ai trouvé trop fade. LE point fort de Heads 4, indubitablement, sans être un chef-d’œuvre elle prouve les capacités de Mase Motorô.

Graphisme

Si le manque de maîtrise du dessinateur pouvait au départ être mis sur le dos de la jeunesse de l’auteur ou de la difficulté à s’approprier l’histoire, ce n’est plus le cas maintenant. Le style graphique s’inspire de celui d’Ôtomo mais tend à être trop figé, des fois trop et des fois pas assez détaillé. Je ne qualifierai pas le travail de l’artiste de mauvais, loin de là même, mais de trop inégal pour être réussi. Il faut également noter que les codes du genre sont surexploités et souvent exagérés, allant parfois jusqu’à frôler le ridicule. Surtout les scènes durant lesquelles « la méchante partie du cerveau est en service », scènes au cours desquelles les expressions faciales sont si poussives que l’on croirait voir des caricatures. Malheureusement, cette outrance n’est pas volontaire comme dans un Baki par exemple.
Néanmoins, j’ai trouvé les nouvelles du dessinateur (ses anciennes, voire même ses premières œuvres peut-être) plutôt réussies graphiquement, et spécialement la première, Area. Les deux autres sont dotées d’un style relativement conventionnel mais plutôt maîtrisé (même les imperfections dans le dessin des muscles de la dernière histoire courte passent très bien pour des exagérations volontaires). Mais le coup de crayon d’Area est bien meilleur et plus prometteur que ce qu’il est devenu dans Heads, du moins à mon goût. Il y a là un très bon jeu de noir et de blanc, plus d’assurance et de personnalité dans le trait (bien que l’on voit toujours les influences), dommage que Mase n’ait pas continué dans cette voie…

Généralement, les séries s’améliorent de bout en bout, décelant peu à peu de nouvelles qualités… Ici, c’est le processus inverse : elle régresse constamment pour finir de manière décevante. Trop prévisible, nous ne sommes jamais littéralement pris par le récit (alors qu’il aurait été possible de réellement accrocher si le thème avait été mieux exploité), à la place, nous sommes soulagés d’avoir fini notre lecture… Dommage. Area réhausse le niveau, et en une trentaine de pages nous fait oublier la déception précédente. Somme toute, Heads est très dispensable et ne vous laissera pas de souvenir impérissable…

Critiques Heads volumes par volumes

 
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