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Critique Hôshin : l'investiture des Dieux volume 19

Dan Bluesummers
Hôshin : l'investiture des Dieux #19
Date de sortie : 16 mars 05
Prix : 6.50 €
Note du volume 19 :
Après avoir pu rencontrer Laotzu, Taigong Wang retourne auprès des siens afin de leur prêter main forte. Mais Daji a déjà fait son apparition, accompagnée par une terrible armée envoûtée, comme le roi, par son charme. S’ensuit alors un pénible affrontement entre les Yin et les Zhou, la bataille de Muye.

Scénario

Après une période assez creuse, Hôshin – L’Investiture des Dieux reprend du poil de la bête. En effet, c’est depuis le tome dix-huit que la série a retrouvé son entrain, sa folie et sa démesure d’antan, laissant ainsi de côté les combats à rallonge typiques du shônen (qui avaient lieu pendant la guerre entre les îles Jin-Ao et les Kunlun), et ce, en partie grâce à Laotzu. Ce dix-neuvième volume, bien qu’il soit à mes yeux légèrement moins bon que le dix-huitième, dispose de nombreuses qualités. Tout d’abord, le retour de Daji et de Shen Gongbao donne un plus indéniable au manga, mais au delà de cela, un personnage bien étrange fait son apparition, nous permettant d’avoir une toute autre perception de l’œuvre, lui donnant un côté mystique… L’auteur se fait plaisir de cette manière, en instaurant la science fiction qui lui est si chère dans sa série phare, et en lui donnant une importance majeure. Dans tous les cas, nous sentons que le dénouement se fait proche, mais aussi et surtout que Fujisaki Ryû a fini par reprendre le contrôle de sa série, maîtrisant à nouveau le sujet et se concentrant sur ce qui a fait sa force durant la dizaine de premiers albums, c’est-à-dire sa diversité, son ampleur, mais aussi son absence de combats systématiques et interminables.

Graphisme

Quant au coup de crayon de l’auteur, il n’a pas bougé d’un pouce, toujours aussi anguleux, pointu et spontané, accompagné de décors travaillés et riches en détails. Le découpage est bien construit, dynamique et rendu fluide par un dessin très vivant et précis, mais aussi par un usage des trames très réussi qui met en valeur l’intensité de l’action. Fujisaki arrive à trouver le juste milieu, l’usage de différentes trames et autres outils informatiques est extrêmement présent, et pourtant les planches ne semblent pas du tout surchargées. D’un point de vue graphique, pour peu que l’on adhère au style, le travail est irréprochable et régulier, alliant à merveille le tragique et le comique (grâce au super deformed).

Ambiance

L’ambiance du début de la série est désormais retrouvée, mais vient audacieusement s’y ajouter un brin de science fiction qui permet un renouvellement de l’œuvre. C’est toujours très frais et agréable à lire grâce à un habile mélange entre scènes banales, amusantes et tristes, le tout sublimé par un graphisme particulier, propre à l’auteur, mais totalement maîtrisé. A noter que Hôshin dispose d’une qualité rare : grâce à de multiples clins d’œils, des personnages sont tournés en dérision, ainsi que certains codes du shônen. En effet, il est par exemple amusant de voir que l’attaque du roi Zhou ressemble à s’y méprendre aux « Météores de Pégase » (Saint Seiya, en vingt-huit tomes chez Kana), et bien d’autres passages viendront illustrer et confirmer mes dires.

Personnages

De nombreux personnages, attachants ou haïssables selon leur fonction; pour ce dix-neuvième volume, nous parlerons seulement des nouveaux arrivants ou de ceux faisant une réapparition. Le retour de Daji nous permet de voir à quel point elle est immonde et abjecte, mais également l’intérêt que nous lui portons, bizarrement nous l’apprécions. Outre ce facteur indéniable de la popularité de la série, Shen Gongbao (mon protagoniste favori) est toujours aussi perspicace, régnant comme un dieu qui observerait ses sujets sans jamais intervenir, s’intéressant seulement à leur manière d’agir et à la tournure que prendront les choses; vraiment intéressant, il s’impose comme quelqu’un de craint et de puissant. A noter également que Ji-Fa, le roi Wu, a gagné en charisme, il s’est enfin rendu compte de ses responsabilités et remplace son père avec sérieux. Enfin, Nuwa saura vous intéresser, mais je vous laisse le plaisir de découvrir de quoi il en retourne…

Originalité

Original et déjanté, ce tome se démarque des autres par l’insertion d’un nouveau genre et d’un questionnement des plus réussis. Grâce à cela, nous sommes amenés à réfléchir sur l’œuvre dans sa globalité, pourquoi certains évènements ont eu lieu, etc. Vous serez donc très étonnés, voire même incités à relire le reste de la série afin de la voir et la comprendre sous un autre jour (ce que je vous conseille de faire, mais plutôt une fois l’œuvre terminée pour la lire d’une traite). La série s’avère en tout cas imprévisible et se développe de manière bien pensée, nous laissant envisager un dénouement de qualité.

Le bilan de Hôshin dix-neuf est des plus positifs. Depuis le tome précédent, la série s’est retrouvée, nous notons ainsi ce « retour aux sources » grâce à l’apparition de nouveaux personnages, une maîtrise certaine du récit, mais également des innovations et une bonne dose d’humour et de bonne humeur. A trois volumes de son dénouement, Hôshin entraîne toujours de l’intérêt, et son ambiance complètement hors normes lui a permis de se frayer une place de choix sur le marché du manga, et plus spécialement celui du shônen (qui est pourtant relativement chargé).

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