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Critique Initiation volume 4

Dan Bluesummers
Initiation #4
Date de sortie : 14 septembre 05
Prix : 7.50 €
Note du volume 4 :
Sumiko annonce à Aiura Ki’Itchi qu’elle a retrouvé le sabre qu’il cherchait, Karasumaru. Elle lui donne alors rendez-vous le soir dans sa chambre pour qu’il vienne le récupérer. Mais aurait-elle une autre idée derrière la tête… ? Est-ce que Ki’Itchi et elle vont finir par réellement et clairement se parler, voire même à passer à l’acte ?

Scénario

Avant-dernier volume, le scénario s’accélère et on sent que la fin est proche… Cette fois-ci, on laisse un peu de côté les rites pratiqués dans ce village pour se consacrer aux deux protagonistes principaux et à leur relation. Cependant, ne vous en faites surtout pas, les réflexions émises depuis le premier volume trouvent peu à peu des réponses et de nouveaux questionnements viennent les relayer. Ce qui est assez épatant avec Initiation, c’est l’intelligence et la clarté avec laquelle l’auteur, Kashiwagi Haruko, expose son propos sans jamais nous imposer son point de vue; à la place, elle nous laisse contempler, réfléchir et nous faire notre propre avis sur le sujet, et peut-être même en changer au fil des pages.
Ce quatrième tome s’attarde sur les répercussions émotionnelles de tels rituels et propose toujours cette vision assez déconcertante de la sexualité au sein de Kebigasawa, le village dans lequel se déroule l’histoire. Personne n’aurait cru, en lisant le premier volume, que le ton changerait autant, que les rebondissements seraient si fréquents et intéressants, pourtant la lecture de cet album nous laisse sans voix et ne cesse de nous surprendre.

Graphisme

Le tracé de l’artiste est épais, arrondi et expressif. Les planches, très aérées et d’une grande fraîcheur, disposent d’un découpage particulièrement bon et sont souvent accompagnées de bien beaux décors extérieurs, extrêmement détaillés et aux allures parfaitement authentiques : les temples sont d’une beauté incroyable et permettent d’entrer sans grand mal dans ce village japonais recouvert de neige. Derrière l’aspect assez rond et enfantin des villages se trouve une réelle maîtrise, ce qui rend l’œuvre d’autant plus réussi, car elle n’est pas seulement impressionnante sur le plan scénaristique mais aussi au niveau graphique. Un régal visuel également composé de trames, nombreuses mais bien utilisées, qui n’enlèvent rien à la vitalité du coup de crayon ni à son expressivité.

Personnages

Aiura Ki’Itchi, tel Oliver Twist du roman éponyme de Charles Dickens (bien que dans un tout autre contexte), ne semble pas maître de son destin, il a plutôt l’air de le subir et d’aviser par rapport aux évènements. Le réel intérêt concernant les protagonistes vient surtout de tous ceux qui gravitent autour de lui et qui permettent de multiples retournements de situation. En disant cela, je pense surtout à Sumiko, une jeune fille très difficile à sonder mais pourtant si attachante et touchante. Dotée d’un caractère très prononcé, elle va faire tourner le jeune Ki’Itchi en bourrique, il sera toujours déstabilisé par les réactions de son « amie »; effectivement, on ne parvient jamais à deviner quelles sont ses intentions ou ses désirs, ni où elle se place par rapport aux autres… Bref, la complexité de la psychologie des personnages – et principalement de celle dont on vient de parler – est très certainement l’un des points forts du titre.

Originalité

Originale par son sujet, la manière de le traiter et la pertinence de certains thèmes et questionnements, cette BD, qui parle pourtant de sexualité, ne tombe jamais dans la gratuité ni la pornographie – malgré quelques scènes plutôt torrides, voire érotiques. Il est étonnant de découvrir cette culture totalement différente de la notre, ses qualités et ses défauts, mais aussi comment les gens vivent avec. Car, en effet, l’auteur ne s’est pas contenté de décrire deux, trois personnages, elle a aussi créé toute une société et s’est énormément documenté pour la rendre crédible. Bref, pour ces raisons et bien d’autres, il s’agit-là d’un manga à part et vraiment surprenant.

Plus on s’enfonce dans le village Kebigasawa, mieux on apprend à connaître ses habitants et à comprendre ses rites ancestraux bien étranges. Ainsi, au fil des chapitres ce manga gagne en intérêt et en intelligence, Kashiwagi fait preuve d’une maîtrise parfaite de son récit (pourtant assez vaste), de ses personnages complexes et fascinants et de son dessin, rond et tellement attachant. Initiation réussit donc, non seulement à ne pas s’essouffler sur la longueur, mais aussi à s’améliorer au fur et à mesure. Espérons que la fin soit de taille et que l’auteur réussisse à toujours conserver sa pertinence et l’atmosphère particulière de son œuvre. Hanazono Merry-Go-Round © 2002 by Kashiwagi Haruko / Shogakukan Inc., Tôkyô.

Critiques Initiation volumes par volumes

 
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