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Critique Junk volume 1

Dan Bluesummers
Junk #1
Date de sortie : 24 mars 05
Prix : 8.50 €
Note du volume 1 :
Suite à une humiliation subie dans le cadre scolaire, Hiro s’est renfermé sur lui-même et ne sort plus de sa chambre, pas même pour manger. Sans aucun contact ni avec ses parents, ni avec Ryôko qui passe chaque jour chez lui dans l’espoir de le voir, le jeune garçon s’est complètement coupé du monde et passe le plus clair de son temps sur Internet ou à idolâtrer Manami Hiiragi. Mais un jour, en se baladant sur la vaste toile, il tomba par hasard sur un message d’une société dénommée JUNK, laquelle propose de tenter de gagner l’un de leurs mystérieux produits à deux internautes. Le lendemain, Hiro reçoit un étrange colis, et en enfilant la tenue qui s’y trouve, un pouvoir incroyable s’éveille en lui.
« Si vous pouviez devenir l’un des deux, lequel choisiriez-vous ? Un dieu… Ou alors… Un démon ? »

Dernier manga en date du célèbre Asamiya Kia (Silent Möbius, Dark Angel…), Junk – Record of the Last Hero compte à ce jour deux tomes seulement au Japon. Découvrez le mythe du super héros, revu et corrigé par cet auteur.


Scénario

Ce premier tome nous introduit dans la vie de Hiro, nous décrivant son comportement assez particulier, son renfermement, mais aussi son entourage; cela a le mérite d’être fait de manière concise et intéressante, évitant ainsi les lourdeurs. Nous entrons alors très rapidement dans le vif du sujet, et une fois les vingt premières pages dépassées, les évènements s’enchaînent et surprennent, prenant une tournure inattendue mais réussie. Le héros peu sûr de lui au début s’épanouit et laisse apparaître un jeune homme arrogant et vaniteux n’ayant aucune conscience de la portée de ses actes, et ce jusqu’à l’arrivée de son homologue féminin : le junk blanc. A partir de cet instant, le synopsis se stabilise, il trouve sa voie et permet un développement des personnages et une prise de conscience de ce qu’entraîne un grand pouvoir. Des questionnements intéressants sont soulevés (tel celui cité plus haut) et laissent présager une histoire encore plus prenante dans le second tome qui, étant donné l’évolution au cours du premier tome, se révèlera certainement plus profond et mature.

Graphisme

Le dessin d’Asamiya Kia est connu pour ses longs nez et ses petits mais longs yeux. Après quelques pages colorisées à merveille grâce à un brillant jeu de bleu et de rouge (à l’image de la couverture), nous découvrons le style graphique de l’auteur en noir et blanc. Le trait est extrêmement fin, épuré de tous détails superflus, et les trames et outils informatiques sont utilisés de manière importante, mais avec maestria. Tout cela donne aux planches un aspect très aéré et une certaine fraîcheur; certes tout le monde n’adhèrera pas aux illustrations, mais force est de constater que le travail fourni est de grande qualité, malgré des visages parfois étrangement représentés. A noter que le design des junks rappelle tout de suite celui des evas d’Evangelion. Quant à la mise en page, elle est très fluide et rendue agréable à suivre grâce à l’air qui se dégage du style de l’auteur, tant pour les planches de combats que pour les autres. Dans tous les cas, ce graphisme a un caractère fou et se démarque vraiment des productions habituelles, bravo à Asamiya et à son studio TRON.

Ambiance

L’ambiance de Junk – Record of the Last Hero est des plus réussies car l’auteur a su y représenter le monde réel, ainsi que ses limites. De cette manière, nous avons un univers très bien cerné avec ses qualités et ses défauts, mais à cela s’ajoute une part d’imaginaire et de surréaliste proposés par l’énigmatique société JUNK. Le principal atout de cette atmosphère est d’être excellemment définie et crédible, tout en réutilisant et en revisitant les célébrissimes séries de super héros. De plus, les réflexions sont intéressantes, ce qui laisse présager une suite d’un meilleur acabit encore et qui, espérons-le, nous passionnera toujours autant et saura utiliser ses très bonnes bases.

Personnages

Les protagonistes sont jusqu’à présent peu nombreux, et ce volume d’introduction s’intéresse principalement à Hiro et à son caractère, afin de bien mettre l’histoire en place. Ce protagoniste en exaspèrera certains et plaira à d’autres, mais une chose est sûre, nous voyons bien grâce à lui l’état trouble dû aux évènements qui nous dépassent. Ce garçon ne sait pas réellement ce qu’il fait ni pourquoi, il ne cherche qu’à s’amuser et se venger de l’humiliation qu’il a connue. Nous constatons d’ailleurs qu’enfiler sa tenue est devenu une véritable drogue pour lui et la seule chose qui lui procure du bien-être depuis son problème. Quant à la femme au junk blanc, nous ne savons encore rien d’elle, mis à part qu’elle possède un grand sens de la justice. Nous verrons bien comment les protagonistes évolueront, et il reste encore Ryôko à découvrir, car nous ne savons encore rien d’elle si ce n’est qu’elle s’inquiète pour son camarade Hiro…

Une petite note sur l’adaptation qui est des plus réussies. L’encrage est bien dosé, le format conservé, de même pour le sens de lecture et les pages couleurs (avec une page pliante, comme dans la version originale), et pour finir, les onomatopées originales ont été conservées avec une discrète traduction à côté. Du très bon travail.

Originalité

Comme dans beaucoup de séries de super héros (notamment des comics comme le mondialement connu Spider-Man), le « héros » est un personnage faible et peu sûr de lui qui acquiert, involontairement, une force incommensurable. Malgré ce début peu original, les modèles sont très vite délaissés pour se consacrer à un développement plus personnel du mythique héros. En effet, Asamiya n’a pas créé un simple timide peu débrouillard, non, Hiro est un garçon qui réagit bizarrement et que ce pouvoir ne surprend même pas, bien qu’il n’arrive pas à le maîtriser dès le départ. Le personnage principal est peu conventionnel, mais autre chose étonnante : il y a deux personnes dotées des mêmes capacités, et c’est là que les notions de « bien » et de « mal » entrent en jeu. En effet, qui est le mauvais, qui est le bon ? Faut-il agir pour soi-même, pour les autres ou contre eux ? De par cet intelligent questionnement, Asamiya pose les bases de son œuvre et tente de nous décrire sa perception des super pouvoirs, de ceux qui les possèdent et de ce qu’ils engendrent.

Junk – Record of the Last Hero s’avère être une très bonne surprise. Un dessin agréable, une histoire bien pensée et une bonne narration font de cette œuvre un excellent moment de lecture, aussi bien pour les fans de l’auteur que pour ceux qui n’ont jamais rien lu de lui (comme moi). Ce manga donne un tout relativement homogène et maîtrisé, et prouve que l’on peut très bien faire, même en partant d’une base connue. La lecture est fluide, divertissante et permet de passer un bon moment. Une bande dessinée à suivre donc, en juin avec le second tome qui s’annonce encore meilleur que le précédent, au vu du développement de ce premier volume.

Critiques Junk volumes par volumes

 
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