Critique KajĂ´ - La Corde Fleurie volume 2
Dan Bluesummers
Date de sortie : 13 septembre 06
Prix : 7.95 €
Note du volume 2 :
Prix : 7.95 €
Note du volume 2 :
Né de la collaboration entre deux grands artistes japonais – Koike Kazuo (Lone Wolf & Cub, Crying Freeman) et Mori Hideki (Stratège, Tengu, Tsuru) – Kajô – La Corde Fleurie relate l’histoire de Tamatsubaki Hanatarô, ancien sumotori aux tendances suicidaires, pris sous son aile par le grand Hasegawa Heizô, chef de la brigade mobile contre les voleurs et les incendies d’Edô. Le personnage principal reprendra ainsi, peu à peu, goût à la vie devant la détermination de son supérieur face aux différentes enquêtes qu’ils ont à résoudre…
Koike Kazuo nous offre un scénario digne de lui, sombre mais comportant tout de même une lueur d’espoir. Les enquêtes qui se succèdent permettent d’explorer l’âme du personnage principal – atypique au possible – et de le voir renaître. Cet homme suicidaire porte avec lui un lourd passé, crédible et très bien pensé qui le rend très touchant et humain. En effet, cet homme arrivé au sommet dans sa discipline a, à cause d’un choix difficile, perdu son occupation principale et son amour. Alors dégoûté par la vie, il décide de se laisser mourir. Mais, par la force des choses, il devra en quelque sorte revenir dans le monde des vivants pour sauver sa voisine qui a tant fait pour lui. C’est à partir de là et de sa rencontre avec Hasegawa que nous le voyons reprendre goût à la vie.
Cette construction est étonnante et pour le moins originale, la plupart des mangaka préfère suivre un personnage dans la force de l’âge et le faire progresser dans sa discipline. Ici, Tamatsubaki était au sommet et s’est retrouvé dans les bas-fonds. La question posée par cette BD est comment retrouver goût aux choses de la vie après avoir tant enduré. Et je dois dire qu’elle y répond très bien et traite magnifiquement ce sujet singulier.
Le graphisme de Mori Hideki est, comme à son habitude, irréprochable et fascinant de maîtrise. Chaque planche est d’une beauté inouïe et, fait notable, le dessin n’est ni froid ni figé, malgré l’incroyable quantité de détails (souvent, une planche trop détaillée perd l’aspect vivant de son tracé, ce qui n’est pas le cas ici). Ce qui est d’autant plus remarquable que jamais Mori n’utilise de trames, et chaque effet visuel vient d’un coup de crayon, parfaitement travaillé, qui exprime les jeux de lumières ou les différentes couleurs… De plus, rarement l’encrage aura été aussi réussi, à la fois net et fouillé, précis et nerveux ; tout à fait à l’image du dessin dans sa globalité d’ailleurs, spontané mais léché. Un régal !
Quant à la mise en page, elle est, à l’image du style de Mori, sans artifices. Vous n’observerez jamais d’effets visant à mettre en avant le côté sensationnel de certaines scènes ni à trop accentuer l’action. Ici, l’action n’est pas une fin en soi, mais un moyen de faire avancer l’histoire. Les scènes sont souvent courtes mais toujours très efficaces, le dessinateur préférant les suggérer plutôt que de les montrer et trop s’y attarder. A noter la superbe composition que représentent les pages 40 et 41.
Koike Kazuo nous offre un scénario digne de lui, sombre mais comportant tout de même une lueur d’espoir. Les enquêtes qui se succèdent permettent d’explorer l’âme du personnage principal – atypique au possible – et de le voir renaître. Cet homme suicidaire porte avec lui un lourd passé, crédible et très bien pensé qui le rend très touchant et humain. En effet, cet homme arrivé au sommet dans sa discipline a, à cause d’un choix difficile, perdu son occupation principale et son amour. Alors dégoûté par la vie, il décide de se laisser mourir. Mais, par la force des choses, il devra en quelque sorte revenir dans le monde des vivants pour sauver sa voisine qui a tant fait pour lui. C’est à partir de là et de sa rencontre avec Hasegawa que nous le voyons reprendre goût à la vie.
Cette construction est étonnante et pour le moins originale, la plupart des mangaka préfère suivre un personnage dans la force de l’âge et le faire progresser dans sa discipline. Ici, Tamatsubaki était au sommet et s’est retrouvé dans les bas-fonds. La question posée par cette BD est comment retrouver goût aux choses de la vie après avoir tant enduré. Et je dois dire qu’elle y répond très bien et traite magnifiquement ce sujet singulier.
Le graphisme de Mori Hideki est, comme à son habitude, irréprochable et fascinant de maîtrise. Chaque planche est d’une beauté inouïe et, fait notable, le dessin n’est ni froid ni figé, malgré l’incroyable quantité de détails (souvent, une planche trop détaillée perd l’aspect vivant de son tracé, ce qui n’est pas le cas ici). Ce qui est d’autant plus remarquable que jamais Mori n’utilise de trames, et chaque effet visuel vient d’un coup de crayon, parfaitement travaillé, qui exprime les jeux de lumières ou les différentes couleurs… De plus, rarement l’encrage aura été aussi réussi, à la fois net et fouillé, précis et nerveux ; tout à fait à l’image du dessin dans sa globalité d’ailleurs, spontané mais léché. Un régal !
Quant à la mise en page, elle est, à l’image du style de Mori, sans artifices. Vous n’observerez jamais d’effets visant à mettre en avant le côté sensationnel de certaines scènes ni à trop accentuer l’action. Ici, l’action n’est pas une fin en soi, mais un moyen de faire avancer l’histoire. Les scènes sont souvent courtes mais toujours très efficaces, le dessinateur préférant les suggérer plutôt que de les montrer et trop s’y attarder. A noter la superbe composition que représentent les pages 40 et 41.
Que la subtilité dans le graphisme, la narration et la mise en page est agréable. Surtout lorsqu’elle est doublée de scenarii complexes, intelligents et humains. Kajô – La Corde Fleurie est un chef-d’œuvre, ni plus ni moins. Ruez-vous dessus ! Kajô ©2003 by Koike Kazuo, Mori Hideki/ Shogakukan Inc. Tôkyô.
