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Critique Kamunagara volume 1

LorDjidane
Kamunagara #1
Date de sortie : 09 janvier 08
Prix : 6.95 €
Note du volume 1 :
La vie de Kugaya Hitaka bascule le jour où une épée jaillit de la paume de sa main alors qu’il est attaqué par un chien monstrueux. Aussi improbable que cela puisse paraître, il doit maintenant se préparer à faire face à de redoutables envahisseurs venus d’un autre monde !
Lycéen ordinaire en 1ère, Kugaya Hitaka se retrouve plongé en plein cauchemar suite à sa rencontre avec Takemi, une jeune fille qui ressemble étrangement à celle qui apparaît régulièrement dans ses rêves, mais dont il ne peut jamais comprendre les paroles.
Le voilà pris dans une guerre épique contre des assaillants d’une autre dimension. Réincarnations, souvenirs enfouis, une épée sacrée, une ribambelle d’ennemis déchaînés... Il y a effectivement de quoi être secoué !


Histoire fantastique dont le lecteur pourrait craindre le classicisme, heureusement, elle sort quelque peu des sentiers battus, avec un héros plutôt tourmenté et sadique dans la vengeance, qui ne rechigne pas à s’acharner sur sa victime pour lui faire payer ce qu’elle a fait. Ceci attribue au héros un caractère bien plus humain et bien plus compréhensible que celui qu’on peut avoir l’habitude de voir, celui du héros magnanime et miséricordieux. Notre héros dans Kamunagara vit des choses atroces, et il le montre bien. Tellement bien que certaines scènes dessinées par l’auteur se trouvent empreinte de gore, du sang dégoulinant de partout, des carcasses explosées, etc. Notre héros est aussi accompagnée d’une fille (dont je ne vous dirai rien pour ne pas vous gâcher l’histoire) qui n’est pas un stéréotype de fille de manga de ce genre, à savoir une ‘tête à claques’ (passez-moi l’expression) à la psychologie limitée. Là où on pourrait trouver le déroulement un brin plus classique, c’est lorsque l’enquêteur se met à interroger notre protagoniste, et à lui exposer des théories tout en se doutant bien du fait que Hitaka est impliqué dans ce dont il lui parle. Ceci peut rappeler quelques œuvres comme RahXephon (anime), Parasite, Death Note, et de fait, on peut avoir l’impression d’un sentiment de déjà vu. Heureusement que l’élément de fin du volume permet de modifier un peu la donne. Concernant le dessin, il n’est pas vraiment maîtrisé, tout du moins, l’auteur a un style bien à lui, notamment au niveau des traits du visage, plus particulièrement au niveau des yeux. On sent que l’auteur est à la recherche de son trait, étant donné qu’il y a certaines bulles dans lesquelles on peine à reconnaître notre protagoniste principal, notamment. Cependant, on ne peut nier la volonté de se détacher d’un trait stéréotypé que l’on trouve dans quelques mangas aujourd’hui, et le dessin de l’auteur apporte un certain vent de fraîcheur, et permet de dynamiser quelque peu son œuvre. Ainsi, Kamunagara a lancé son scénario, qui, à défaut d’être un monument d’originalité, laisse tout de même augurer, grâce à la psychologie de ses personnages, d’un déroulement plutôt atypique. Cependant, on ne sait pas encore trop quelle direction l’auteur va prendre pour conter son histoire, et on attend le volume 2 pour pouvoir se faire une idée plus précise sur la question. Heureusement, le dessin, même s’il n’est pas maîtrisé, permet de nous tenir accroché, de par sa nouveauté et sa ‘fraîcheur’. Un manga qui, si de prime abord, ne semble pas révolutionnaire, peut toutefois se révéler sympathique. A supposer que l’on aime le fantastique à outrance, étant donné son déroulement, ainsi que le type shonen, bien entendu.

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