Scénario

On s'étend pas mal sur l'arrivée du nouveau méchant et de son union avec Zhang Lie-Shan mais au final tout cela ne semblant pas apporter grand chose au scénario, on se demande où Hara veut en venir dans la suite de son récit.
Le reste de l'histoire reste avant tout une suite de morceaux de bravoure en l'honneur de Ken, plutôt réussi pour certains d'ailleurs. Le scénario s'avère sympathique et se suit agréablement si on fait la part du second degré clairement affiché.

Graphisme

Le graphisme de Hara est toujours aussi impeccable et superbe. Le design des personnages est très soigné et riche en détail. Cela se retrouve sur toutes les planches de grandes qualités et disposant d’une mise en scène somptueuse. Encore un travail d’orfèvre mais dont le style "imposant" peut déplaire à certains.

Ambiance

L’ambiance du manga reste avant tout basée sur l’action pure même si ici, la baston reste un peu plus en suspens jusqu’à la fin du tome pour laisser place aux intrigues politiques (un peu) et aux bons sentiments (beaucoup). Pour le reste, Hara retranscrit très bien son univers qui s’avère être un vrai régal à suivre du point de vue historique. Pour le reste c’est de la violence primaire dans un monde pourri jusqu’à l’os et décadent exception faîte de son héros (et de sa fiancée).

Personnages

Kenshiro est toujours aussi ténébreux et sûr de lui, voir arrogant. Même si Hara remet un peu ici en cause son invulnérabilité, on garde toujours le sentiment que Kenshiro reste maître de sa situation, que rien ne lui échappe et que rien de grave ne peut lui arriver. Pour le reste des personnages, comme mentionné plus haut, on distingue les méchants et les ennemis du premier coup d’œil. Ces derniers gardent leur caractère ridicule et manquent cruellement de charisme mais cela reste une direction voulue par l’auteur. Néanmoins ce choix ne risquera pas de plaire à tous tant on a l'impression d'assister à une galerie de bouffons sans envergures.

Originalité

Ken est un manga cliché sur tous les points. Le manga évolue déjà peu de son prédécesseur, évolue peu en lui-même mais c'est un choix assumé par l'auteur. Tous les poncifs du genre ont droit à une apparition. Un héros tout-puissant, des ennemis qui tentent de montrer que c’est eux les guerriers suprêmes malgré leur ridicule évident. C’est bien simple, les méchants sont moches et grossiers et les gentils pleins de bons sentiments. On ne s’étonne de rien comme d’habitude, ce qui est un peu dommage tant tout est prévisible à la lecture du manga.

Amateurs de scénarios intelligents, dialogues intéressants ou de psychologie de personnages fouillées, passez votre chemin, Ken est un manga de baston efficace et outrancière avec des batailles titanesques, des séances de massacres, de castagne et de tortures parfaitement desservis par une mise en scène plus que réussie. Un manga toujours aussi décontracté et agréable, sans prise de tête qui accroche sans jamais que l’on sache vraiment pourquoi. C’est aussi un peu ça le charme de Ken.