Voici le troisième tome d’une série en quatre volumes. Le premier volume était consacré à deux histoires distinctes mais plutôt longues, le second volume nous fournissait sept histoires, dans un registre donc totalement différent du premier qui n’en contenait que deux mais qui étaient logiquement plus étoffées. Le troisième volume est comme un mélange des deux premiers dans le principe. En effet, on reste avec beaucoup d’histoires d’après le sommaire (huit différentes d’après lui), mais à la lecture, on se rend compte que les quatre dernières font office de bloc. Si la première histoire du groupe n’a pas les mêmes personnages, elle fait un lien plutôt intelligent pour rejoindre les trois dernières qui traiteront toutes des mêmes personnages, plus ou moins. La première partie du tome est donc, comme dans le précédent volume, une succession d’histoires qui n’ont malheureusement pas le temps d’être développées et qui se concluent d’une manière plutôt simpliste, la seconde partie ressemble plus à une histoire qu’on aurait pu retrouver dans le premier tome. L’apparition de personnages récurrents dans le précédent tome est toujours notable ici, on les réutilise beaucoup, notamment le jeune caïd Papa, la ‘transporteuse’ Sue, ou encore de nouveaux personnages comme par exemple le vieux Chen avec qui Ken aura quelques déboires. Malheureusement, le fait que Kelly Sue par exemple apparaisse plutôt souvent dans le précédent tome n’était apparemment pas un signe annonciateur, puisqu’on ne la voit que relativement brièvement dans ce troisième volume. On a donc peur de constater la même chose avec la jeune Leuat que l’on voit dans l’histoire finale, qui est pourtant un personnage attachant. On peut tout de même constater que Papa est bien présent, très utile à Ken et tisse avec lui de fortes relations qui serviront vraisemblablement à conclure la série dans son quatrième tome. Ce troisième tome est sympathique. Si le début se lit un peu nonchalamment, à la manière du précédent tome, la suite est bien plus entraînante. Alors que le manga garde toujours sa marque de fabrique, le voyage et la découverte de paysages et de coutumes, on a la surprise de voir Ken vivre une aventure en dehors d’Asie, une première. Cependant, à côté de cela, le manga garde toujours sa marque de dessin, dessin qui donne toujours cette impression de ‘vite fait’, même si on a parfois de belles planches, on n’est que trop souvent surpris par le dessin des articulations ou des proportions, notamment chez les femmes. Ce troisième tome était donc plutôt bon, et la manière dont il réutilise les différents personnages précédemment ou nouvellement introduits laisse augurer d’une agréable fin à la série, à suivre avec le quatrième et dernier volume de Ken le transporteur.