Voici le dernier tome de Ken le Transporteur. A la manière du précédent volume, nous avons ici un grand nombre d’histoires, avec cependant le fait notable que certaines, celles du début comme celles de la fin à vrai dire, forment un continuum scénaristique plutôt intéressant. On va ainsi apprendre les liens qui lient Takahashi, le boss de Ken, et ce dernier. On va pouvoir en apprendre plus sur leurs passés respectifs, au prix peut-être malheureux d’une confrontation entre les deux. Et tout ceci sera découvert lors de la première histoire. Dans la deuxième, qui apparaît encore comme une succession, mais moindre cette fois ci, de plusieurs chapitres, nous aurons le plaisir de suivre une aventure de Ken se déroulant en Inde. Enfin, la dernière histoire parait quelque peu anecdotique (mais l’auteur a un mot à son sujet), et nous avons en fin de volume différentes histoires bonus de l’auteur, relativement courtes et à l’intérêt moindre par rapport à l’oeuvre principale. A présent, tous les personnages sont plus ou moins connus, et beaucoup sont utilisés ça et là avec beaucoup de maestria grâce à leur introduction préalable lors des précédents volumes. Cependant, leur impact sur la narration n’est pas des plus importants, étant donné le fait que le personnage de Takahashi prend beaucoup de place d’un point de vue scénaristique, de même que le personnage de Leuat, découvert dans le troisième volume. D’ailleurs, c’est avec plaisir qu’on la voit être réutilisée, à bon escient, dans l’histoire et dans une idée de continuité par rapport aux précédentes histoires. Malheureusement, le syndrome Kelly Sue frappe encore, puisqu’on a beau avoir la chance de la voir avec insistance dans la première histoire, elle n’apparaît plus vraiment dans la seconde. Les fortes relations nées entre Papa et Ken dans le troisième volume sont quelque peu mises de côté. Certes le jeune caïd reste toujours très utile à notre héros, mais il apparaît avec un rôle un peu plus effacé. Encore une fois, ceci vient sûrement du fait que Takahashi occupe une énorme place dans ce volume. Mais je ne vous en dirai pas plus. Ce quatrième tome est agréable à lire. La première histoire reste tout de même plus intéressante que la seconde, grâce à l’histoire du passé de Ken et de son ami, mais aussi patron, Takahashi. A côté de cela, le manga garde encore et toujours son dessin qui donne cette impression de ‘vite fait’. Car même si on a parfois de belles planches, on n’est que trop souvent surpris par le dessin des articulations ou des proportions, notamment chez les femmes. Un constat est néanmoins à faire. Alors que le premier tome nous faisait beaucoup voyager, contempler de jolis paysages de l’Asie, nous nous sommes de plus en plus retrouvés à suivre les péripéties et surtout l’action de Ken, plutôt que d’admirer les lieux où l’action de Ken se déroulait. L’histoire reste quand même globalement sympathique et cette série courte s’est révélée être intéressante, notamment pour tous ceux qui aiment voyager.