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Kenshin le Vagabond |
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Rurôni Kenshin |
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Manga / Shonen | ||||
Genre : Arts martiaux / Historique | ||||
Auteur(s) : Nobuhiro WATSUKI (Mangaka) | ||||
Editeur : Glénat Début de parution française : 1998 Dernière sortie enregistrée : Kenshin le Vagabond N/C Prix unitaire : N/C |
Comment parler de cette série sans être subjectif ? Pour ma part cela est très dur voir impossible car Kenshin demeure un de mes premiers mangas en dehors de Dragon ball et le premier shonen que j'ai découvert après lui. Kenshin le Vagabond est une série qui fut éditée en France alors que le manga commençait à peine à émerger et faisait partie de ces premières séries à connaître les joies et déboires des adaptations de cette époque. Même aujourd'hui, avec la sortie de très nombreux shonens, Kenshin a su rester une de mes séries favorites et a su garder ses forces et son originalité dans le domaine.
Lors de la révolution de Meiji, un assassin s'est rendu célèbre sous le nom de Battosaï Himura. Considéré comme le meilleur combattant de cette période, il assassina de très nombreuses figures politiques et fut l'un des instruments majeurs de la victoire de son camp lors de la guerre. Néanmoins peu après la victoire, il disparut sans laisser de traces. Des années plus tard, c'est devenu un personnage légendaire. Nul ne sait ce qu'il est devenu pour autant. Ayant repris son identité d'antan le Battosaï est redevenu Kenshin Himura, un vagabond qui voyage à travers tout le Japon et aide les gens à l'aide d'un sabre à lame inversée, ayant fait voeu désormais de ne plus tuer.
On peut diviser le scénario en trois parties. La première nous conte l'arrivée de Kenshin dans Tokyo, le mythe qui tourne autour de lui au travers d'une présentation classique mais originale sur certains points et efficace. Les personnages, l'ambiance, le background se met en place doucement au travers de petites histoires qui gagnent de plus en plus en intérêt jusqu'au tome 5-6, les deux tomes les moins bons selon moi qui marquent une phase de transition riche en événements et révélations. Cette première partie n'est donc pas du tout dénuée d'intérêt et permet de bien se situer, de voir quels sont les propos et le style de l'auteur. Les commentaires de ce dernier sont d'ailleurs souvent pertinents et offrent un intérêt accru à la lecture et relecture de la série.
La 2ème partie lance véritablement l'aventure avec l'arrivée de personnages déterminants. La menace principale se dévoile et va lancer l'intrigue durant pas moins de 11 tomes (du 7 au 17 inclus). La galerie de personnages s'étoffe de manière considérable, surtout dans le camp ennemi et l'intérêt se fait croissant. Chaque personnage évolue, les combats se développent de plus en plus jusqu'au final particulièrement abouti et sans un certain manichéisme.
La dernière partie lève le voile sur le passé du héros. Sans être aussi marquante que la précédente, et avec quelques longueurs, elle dévoile tout de même ce qui représente à mes yeux le chapitre le plus intéressant et passionnant de la série : la jeunesse de Kenshin. L'occasion pour l'auteur de montrer son talent au travers d'un récit plus violent et sombre qui, en plus d'offrir une nouvelle facette à son héros, à savoir froide, agressive et sans pitié, tend plus vers le seinen que le shonen. Si la précédente partie faisait le point sur le combat de Kenshin face à des ennemis, celle-ci se penche essentiellement sur son combat intérieur et son lourd passé. De ce fait, les ennemis apparaissent plus souvent en faire valoir et à l'exception du méchant principal et d'un de ses acolytes, le récit y perd un peu en intensité de ce point de vue là. L'histoire de Kenshin le Vagabond n'est donc pas sans défauts ni sans certaines longueurs exaspérantes mais l'auteur aborde ses histoires avec beaucoup d'entrain et de rebondissement ce qui fait que de manière générale, on accroche aisément et on passe vite sur les quelques défauts.
Le style de Watsuki va évoluer un peu à l'image de son scénario. Les planches sont réussies, les décors fouillés dans l'ensemble et les traits des personnages assez rigides et long au départ. Au fur et à mesure, le trait de Watsuki gagne en maturité et précision. Son style s'affine avec des traits plus simple mais également plus réussis. Le véritable changement prendra lieu lors de la dernière partie où l'auteur trouvera visiblement son style définitif. Cela n'empêche pas les dessins de rester de très bonne qualité, bien fouillés et recherchés. Les combats sont aussi très bien mis en scène avec un souci du détail dans l'action et un dynamisme qu'on ne retrouve que rarement encore aujourd'hui. Point intéressant, en plus de parler de son scénario dans certains en-têtes, Watsuki n'hésite pas non plus à dévoiler ses inspirations graphiques pour les personnages et mêle les influences du manga et comics dans leur costume et style. A ce niveau là, l'auteur nous offre un panel de personnages parfois médiocres et passables mais, dans la majorité des cas, il réussit à créer, tout au long de la série, de très nombreux personnages particulièrement soignés. Encore aujourd'hui, Kenshin propose selon moi une des galeries de personnages des plus intéressantes au niveau du style et de la classe qu'ils imposent.
L'histoire se passe au Japon du 19ème siècle, plus de 10 ans après la restauration de Meiji. L'auteur a choisit cette période pour développer son récit tout en prenant pied sur l'histoire du Japon et nous décrire à sa manière le quotidien, les événements et bouleversements que connaissait le Japon. Il pose un regard certes subjectif sur l'ensemble mais ne prend aucun parti pris montrant la nécessité des changements de cette période mais le lot de souffrances qu'elle a apportée et la politique peu glorieuse qui en est ressortie. En tout cas, le manga permet une approche assez réaliste de la période. Toutefois, à ce réalisme, l'auteur y mêle des personnages aux capacités hors normes mais le ménage passe au final très bien et des deux côtés, on en ressort avec intérêt ce qui donne un bon moyen au lecteur de s'intéresser à cette page déterminante de l'histoire du Japon.
Inutile de trop revenir sur Kenshin dont j'ai parlé jusqu'ici, le personnage est atypique et très loin des clichés du genre. Parmi les autres protagonistes, on distinguera Sanosuke, un personnage plus stéréotypé mais pas inintéressant pour autant et qui peut étonner à sa manière mais sans réelle surprise. On retrouve aussi le jeune garçon, Yahiko qui sera un peu l'image justement du héros de Shonen habituel et qui s'affirmera petit à petit sous la houlette de Kenshin sans pour autant voler la vedette au héros. Ajoutons Kaoru chez qui Kenshin logera, une maître adjoint Kendoka colérique et peu douée ailleurs qui tombera sous le charme du héros. Néanmoins, là encore une fois, les femmes ne sont pas trop à l'honneur dans un shonen et son rôle sera relativement mineur. Elle ne participera d'ailleurs qu'à un seul vrai combat. Pour les autres personnages, sans vouloir trop en dévoiler, on pourra dénoter Hajime Saito, un des rare personnage à avoir connu Kenshin du temps où il était assassin. Lui-même remplissait en partie les mêmes fonctions que lui mais pour l'autre camp. Personnage cynique et sarcastique, Saito est un peu l'image opposée de Kenshin mais qui défend le même idéal sans être justement aussi idéaliste. Parmi les ennemis et opposants, on dénotera essentiellement les 10 sabres qui regroupe quand même pas mal de personnalités intéressantes en leur sein mais aussi autour d'eux. L'auteur présente même leur point de vue pour certains et leurs motivations sans jamais vraiment condamner leur mode de pensée et leurs choix ce qui fait que certains gagnent facilement en sympathie. D'ailleurs, il arrive que parfois les limites de la cause que défendent les héros en prenne un coup, sans parti pris prononcé et développé de manière intelligente, avec toute l'ambiguïté de la situation.
Déjà nous restons dans un shonen et à ce titre, Kenshin garde de nombreux traits communs avec ses homologues. Toutefois, le manga s'avère original sur de nombreux points. Déjà, alors que le héros Est souvent un très jeune homme (pour ne pas dire un garçon parfois), Kenshin, le héros est un personnage relativement âgé pour un titre du genre vu qu'il a 28 ans, enfin plus dans ses 29. De plus, malgré son statut, c'est un personnage en apparence assez efféminé, petit et qui s'occupe plus des tâches ménagères. Il est déjà formé et très puissant, sa réputation est déjà faite et il n'a plus rien à prouver. De plus, là où généralement le héros combat pour vaincre voir tuer ses ennemis, Kenshin tente, quand il le peut, de les ramener dans le droit chemin, ou du moins celui qui leur apportera la paix. L'intérêt vient ici que l'auteur réussit à ne pas se placer en moralisateur et sait rester cohérent avec ses personnages de manière générale et certains combats passent autant par les armes que par le duel psychologique entre les opposants. Cela sera moins présent d'ailleurs dans la dernière partie de la série, ce qui est sans conteste son défaut.
j'adore ce manga surtout la dernière partie
L'un des mangas que j'aime bcp, mon personnage préf' est Yahiko.
je trouve que kenshin est vraiment super comme manga et de mieux en mieux au file des tomes
que dire de Kenshin si ce n'est que ce manga nous sort des clichés des samouraïs?
le trait est clair et précis et l'histoire nous tient hors d'haleine au fur et à mesure des tomes.
Kenshin le Vagabond est pour moi le shonen de référence : un fin coup de crayon, un scénario intéressant mêlant combat et psychologie, et surtout des personnages complexes hantés par le passé. Amateurs de suspens et d'humour, procurez-vous Kenshin de toute urgence !