Dans la continuité du premier, ce tome regorge de clins d'œils et de références. Cela constitue un délire permanent et énorme de l'auteur. Si cette série semble, de prime abord, simplement être du fan service (petites culottes, etc.), elle se révèle amusante de par son côté "ultra référentiel", comme le qualifie Rodolphe Massé. L'histoire n'a rien de fascinant et l'enchaînement des événements ne semble pas toujours cohérent, il n'empêche que cela se laisse lire (le petit lexique de fin est très utile et nous permet de mieux comprendre certains gags).
Si la couverture et les différentes illustrations couleurs sont très réussies, nous remarquons un manque apparent de maîtrise dans le reste du manga. Visage parfois trop peu expressifs et trames hasardeusement utilisées, Morishige n'est certainement pas encore au maximum de son potentiel. Par contre, le découpage est bien plus réussi, et si l'auteur progresse en dessin dans les volumes à venir, il se pourrait que Koi Koi 7 devienne aussi agréable à regarder qu'un Love Hina (de Ken Akamatsu, chez Pika).
Comme dit quelques lignes plus haut, ce shônen manga est un délire absolu et continuel, l'auteur parodie des séries, et c'est en cela que la connaissance de la japanimation peut donner une profondeur supplémentaire à l'œuvre. En effet, si l'on connaît bien les séries dont sont tirés ces références, les scènes prêteront à sourire. Une ambiance complètement folle, déjantée et à prendre au trois centième degré.
Les personnages sont assez réussis et nombreux, sans eux le récit n'aurait plus d'intérêt. Les étudiantes sont plutôt étonnantes et originales, de même la nouvelle venue, Asuka Yayoi risque d'en intéresser plus d'un. A part le personnage principal, la palette de protagoniste est variée et distrayante, le point fort de ce shônen complètement barré.
Hum… Point noir. Malgré les folies de l'auteur et les clins d'œils qui sont légions, Koi Koi Seven vous rappellera sans aucun doute un certain Love Hina. Graphisme assez proche, un héros quasi similaire dans une situation presque identique. Bref, l'originalité est loin d'être le point fort du manga; néanmoins, si vous appréciez le genre ne boudez pas votre plaisir.
L'édition française est excellente et ne souffre d'aucune lacune. Et saluons l'excellente initiative d'Asuka de mettre des pages couleurs en milieu de tome, génial. Koi Koi 7 est un manga fou et drôle, qui s'avère encore plus divertissant si nous connaissons les séries dont il est question dans les différents clins d'œils. Qualifiée d'ultra référentielle par l'éditeur, cette série trouvera sans grand mal son public en France, mais elle ne me convainc pas totalement et reste celle que j'apprécie le moins chez l'éditeur. Si elle m'a permis un bon moment de détente, j'avoue avoir été bien plus intéressé par Black Jack (d'Osamu Tezuka) ou Redrum 327 (de Ko Ya Sung) chez le même éditeur. Enfin, nous verrons dans quel sens elle évoluera au fil des tomes…