Critique Kuzakuro volume 1
Dan Bluesummers
Sakurai Mikito est un jeune garçon continuellement pris pour cible par des voyous de son collège. Malgré la fréquence des attaques à son encontre, il ne réagit pas et préfère encaisser les coups plutôt que de tenter de se défendre. La raison ? « Je connais parfaitement cette sensation [la douleur] et je n’ai aucune envie de l’infliger aux autres » dit-il innocemment.
Un jour, une petite boule de cristal rentre dans son sac et parvient à se frayer un chemin dans la bouche du « héros ». La nuit qui suit, il fait un rêve bien étrange : une sorte de lutin nommé Zakuro lui propose d’exaucer l’un de ces souhaits. Mikito dit qu’il veut « être fort » pour que son amie Saki arrête de s’inquiéter pour lui. Son souhait sera exaucé… Le lendemain, il viendra à bout de ses opposants quotidien avec beaucoup de violence : il semblerait que Mikito est en train de se transformer en ogre…
Parviendra-t-il à résister à ses pulsions et à conserver son état humain ?
Seconde série de Natsume Yoshinori (Togari) à parvenir sur le sol français, Kurozakuro comporte sept volumes et est terminé au Japon.
Le manga commence de façon très classique – après l’apparition de Zakuro, le réveil de Mikito raconte exactement la même chose que dans le film Spider-Man de Sam Raimi, et de façon similaire (plus besoin de lunettes, bagarre autour des casiers…). Bref, jusque là , rien de bien original. C’est après, lorsque Mikito apprend son sort tragique que le titre prend son envol. La mise en page devient plus inspirée, et nous sortons des sentiers battus du genre, dans le sens où le héros n’a d’autre alternative que la mort ou la vie en tant qu’ogre.
Les chapitres se lisent sans déplaisir et, sans rien avoir de transcendant, parviennent à éveiller notre curiosité. D’autant plus que l’auteur donne très rapidement des informations quant au sort du héros et qu’il sait rafraîchir l’atmosphère à l’aide de procédés humoristiques plutôt réussis. Résultat : nous ne nous ennuyons pas un instant avec cette sympathique bande dessinée qui n’a pas d’autres prétentions que de nous distraire.
Une BD agréable donc, plutôt bien rythmée et racontée. Il ne s’agit certainement pas DU manga à posséder à tout prix dans sa bédéthèque, mais il s’avère néanmoins intéressant à lire et divertissant.
Kurozakuro by Natsume Yoshinori © 2004 by Natsume Yoshinori / Shogakukan Inc., Tôkyô.
Critiques Kuzakuro volumes par volumes
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