Scénario

L’histoire est celle de l’opéra de Wagner revue et corrigée par Matsumoto. Contrairement à Galaxy Express 999, ici le récit n’est pas composé d’histoires courtes mais d’une trame générale et d’un ordre logique des évènements. La dimension spatiale que prend l’œuvre de Wagner est plutôt réussie et donne un charme certain à ce manga de très bonne facture.

Graphisme

Certainement l’un des points noirs de la série. Bien qu’il ne soit pas « laid », nous ne pourrions qualifier le style graphique de réussi. En effet, les dessins sont très spéciaux et manquent de finesse, et dans le même style, nous préfèrerons largement les manga de Tezuka Osamu, tant pour son graphisme dynamique que pour son excellente narration. Enfin, il n’empêche que les décors sont réussis et les pages teintées de noir représentant la galaxie sont relativement réussies, si l’aspect « vieillot » ne vous rebute pas, dans ce cas vous pouvez vous lancer dans la série. Quant à la mise en page, elle souffre de quelques défauts et Matsumoto est assez loin de la maestria de Tezuka ou certains de ses contemporains, malgré cela, elle est assez fluide et classique.

Ambiance

Si vous avez apprécié Albator étant jeune, il ne fait aucun doute que vous trouverez votre bonheur dans ce titre à l’ambiance excellente. Par contre, je ne suis pas certain que les amateurs de cet opéra apprécieront, ne l’ayant pas vu, je ne peux juger, mais je ne suis pas certain qu’il respecte assez bien l’histoire originelle. Il n’empêche que l’atmosphère est réussie, ni pesante ni trop légère, nous nous prêtons au jeu et suivons les personnages dans cette saga spatiale de huit volumes…

Personnages

Des personnages cultes que beaucoup ont suivi à la télévision durant leur jeunesse, des personnages forts et charismatiques, mais aussi très attachant, voire attendrissants. Quel plaisir de revoir le capitaine Albator dans toute sa splendeur et de retrouver son vaisseau : l’Arcadia. La réunion de tous ces personnages amène un peu de nostalgie aux fans de cette œuvre spatiale célébrissime et mondialement connue…

Originalité

L’originalité vient bien entendu de l’origine de l’histoire (je le rappelle, un opéra en quatre partie de Richard Wagner), mais il est aussi assez bien pensé d’avoir inclus tous ses personnages dans l’œuvre. Ici, Matsumoto se fait plaisir et fait intervenir beaucoup des figures emblématiques de son travail dans le monde de la bande dessinée japonaise.

Le travail de Leiji Matsumoto ne plaira certainement pas à tout le monde. Difficile d’accès de par son graphisme à l’aspect vieillot et pas toujours très travaillé, l’histoire pourrait également en déstabiliser plus d’un. Il n’empêche que je suggère ce manga, son prix est attractif et la série complète ne compte que huit volumes. Un bon moyen d’entrer dans cet univers pour les néophytes et un bon moment de nostalgie pour les autres…