L’auteur nous offre avec ce volume quatre histoires. La première, ‘Le miroir de l’été’, parle d’une jolie histoire d’amour entre un homme et une femme malade que la mère ne voulait pas laisser sortir à cause de sa pathologie. ‘La contrepartie de la nécromancie’ remet en scène Akira, personnage central qui devra, à l’aide de Ritsu, faire face à la malédiction lancée par un esprit qui va devenir un personnage récurrent de la série, puisqu’on le retrouvera dans les deux dernières histoires, ‘Le rêve de l’ombre glaciale’ et ‘Le vent du sud’. Dans la première, on assiste à l’histoire d’une femme qui, désespérée par la liaison illégitime qu’elle a entretenue avec un homme marié, tente de mettre fin à ses jours. La seconde est l’occasion pour Ritsu d’affronter l’esprit rencontré auparavant, lequel maudit la maison Iijima pour pouvoir s’amuser un peu. Enfin, on retrouve une petite histoire bonus où l’auteur nous parle de sa famille de gloutons, après avoir expliqué que pour dessiner les personnages de la famille Iijima, elle ne s’était inspirée d’aucune personne en particulier. Ce volume est très intéressant, car il introduit la notion de continuité dont l’auteur parlait dans le chapitre bonus du volume 4, puisqu’on voit Ritsu, qui est actuellement en terminale, essayer d’étudier pour entrer à la faculté. Il se fixe d’ailleurs comme objectif, à priori, d’entrer dans une université particulière, mais je ne vous en dis pas plus. L’autre chose relativement intéressante à noter dans ce tome, c’est l’apparition d’un esprit qui semble-t-il va être un ennemi récurrent de Ritsu, contre lequel il va falloir lutter, même si la tâche s’annonce ardue. Enfin, les histoires disponibles dans ce volume sont saisissantes. Si la dernière n’est peut-être pas la meilleure de toutes, les trois autres sont vraiment d’un excellent crû. La première décrit une magnifique histoire d’amour entre deux personnes qui pourtant vont mener une vie difficile à cause d’une mère jalouse et envieuse. Si l’histoire ne se déroule pas sur un énorme nombre de pages, l’auteur réussit cependant à retranscrire toute une ambiance poétique et mélancolique en nous racontant l’histoire de ce couple via son mari. La seconde histoire est tout aussi envoûtante, en ceci qu’elle montre la force de la relation liant Akira à Saburô, face à la haine d’un homme attisée par un esprit. Les rôles des deux, au niveau du dévouement, sont quelque peu inversés par rapport à l’histoire des fleurs de vie du quatrième volume, ce qui est intéressant. La troisième histoire quant à elle est d’une infinie tristesse, que l’auteur réussit à retranscrire au travers de ces quelques cases, où la rancoeur d’une femme réussit à se changer en un joli dévouement auprès d’un garçon n’ayant pas eu de joies dans la vie mais je ne vous en dirai pas plus, si ce n’est que l’histoire m’a légèrement rappelé le film ‘21 Grammes’. Ce volume est à l’image des volumes précédents, la continuité existe malgré l’enchaînement de petites histoires, et, malgré un environnement des plus ésotériques, l’auteur dépeint un paysage traditionnel mais réaliste en ceci que les histoires de famille mises en jeu paraissent on ne peu plus vraies. Ce cinquième tome des aventures de Ritsu est tout aussi excellent que les précédents, et on attend d’avoir la suite entre les mains pour en apprendre toujours un peu plus sur ce Japon baigné de traditions.