Nous voici avec quatre histoires pour passer un agréable moment avec Ritsu et sa famille. La première, ‘Les Ecailles bleues’, parle d’un improbable mariage entre Oguro et un esprit aquatique, et d’une fille cherchant absolument à rencontrer Ritsu. ‘La Malle en osier’ met en scène un vieil homme et sa fille, élève à la maison Ritsu pour les cours de cérémonie du thé ; alors que la fille s’absente, le père reste à la maison, et apporte d’un coup beaucoup de chance. Bien entendu, la chance n’est jamais là "par hasard" dans ce manga. Dans ‘Les Poupées funéraires’, Akira est de retour, pour encore une fois avec l’aide de Ritsu essayer de se dépêtrer d’une maison où semble régner une forte malédiction. On assiste enfin à l’histoire Aoarashi dans ‘L’Antre du démon’, ou l’histoire de son passé, de son lien avec la famille de Ritsu, mais aussi de son lien avec le méchant rencontré dans le volume cinq qui dit clairement que Aoarashi lui rappelle un ami du passé ; d’ailleurs, toute cette histoire se passe dans le passé, on n’a plus affaire à Ritsu, Tsukasa et les autres. Enfin, on retrouve une petite histoire bonus où l’auteur nous parle de son temps passé à l’université, comment elle n’allait jamais en cours et passait son temps à jouer aux cartes. On continue le sentiment de continuité que l’auteur a précédemment introduit, puisque le début de la première histoire nous montre Ritsu inscrit dans une école préparatoire pour entrer en université. Si le début paraît peu clair, on apprend rapidement que c’est le père de Tsukasa qui a réussi à lui avoir une place dans cette école. Tsukasa intervient encore ici, puisqu’elle rend apparemment souvent visite à Ritsu afin de l’aider à travailler et réviser pour les examens qui approchent. De plus, durant tout le manga, on voit Ritsu préoccupé par cette échéance, et on le sent un peu moins détaché des problèmes de la vie et uniquement consacré à ses activités spirituelles. On peut regretter que Tsukasa ait un rôle un peu plus marginalisé qu’à l’habitude, devenue une habituée des soirées saké avec Ojiro et Oguro, même si elle n’est pas pour autant inutile dans le travail d’exorcisme où elle prendra part dans la première histoire. L’ennemi que l’on a compris être récurrent dans le précédent volume refait son apparition ici, dans la troisième histoire. Cette histoire réussit d’ailleurs, avant même qu’il n’intervienne, à instaurer un climat pesant et très oppressant, et son intervention n’est pas pour arranger les choses, on voit d’ailleurs Ritsu réagir avec un grand flegme que le lecteur aura du mal à soutenir. La seconde histoire est plutôt jolie, avec les légendes japonaises concernant les renardes et la bonne fortune qu’elles peuvent apporter à un foyer. La première est peut-être un peu moins prenante que les autres. Elle est certes amusante, mais on n’arrive pas à être envoûté à sa lecture, peut-être à cause d’une barrière entre réel et imaginaire un peu trop explicite. La quatrième histoire reste sûrement une des plus captivantes, puisqu’elle met en scène Iijima Ryô, et on en apprend beaucoup sur son enfance, sur sa rencontre avec les mauvais esprits, mais je ne peux vous en dire plus. Ce volume est aussi bon que les autres, malgré une première histoire moins prenante que la normale, on suit avec plaisir les aventures de Ritsu, qu’elles concernent les yôkai ou les révisions pour le concours d’entrée à l’université. Le dessin est toujours aussi beau, la magie est toujours présente, que demander de plus ? Simplement que la série continue sur cette voie là.