C’est un thème maintes fois vu et revu que Saitoh Misaki nous propose. Difficile d’être innovant voire intéressant sur cette période clé du Japon qu’est le Bakufu tant elle a été traité par d’autres. Des grands noms du manga ont déjà ajouté leur pierre à un édifice … qui commence à lasser. Las de la guerre entre Ronin et Shinsengumi qui fait rage à Kyoto, le lecteur ne recherche rien de bien captivant dans ce premier tome de Hinata. Et c’est fort heureusement, car ce premier tome laisse une amère impression. Très peu d’action et des personnages trop stéréotypés, le mangaka Misaki déçoit un peu avec ce premier tome. Il est vrai que l’auteur tente d’apporter un regard nouveau sur cette période du Japon, en se focalisant sur les luttes internes et la vie du Shinsengumi. Il privilégie l’historique et les faits réels aux combats spectaculaires que l’on peut retrouver dans d’autres séries traitant ce sujet. Cette approche présente peu d’intérêt pour un lecteur français qui attend davantage de sabre que de discussions politiques de la part de ces samouraïs. Un fond décevant mais une forme attractive. Le trait de Misaki porte véritablement ce manga et sa maîtrise du dessin impose un certain respect. L’adaptation de l’éditeur Kami est globalement de bonne facture, la traduction et la mise en page sont de qualité, cependant la qualité de l’impression pourrait sûrement être améliorée. Le premier tome d’Hinata est un peu mou et l’on espère sincèrement que l’action et la fluidité sera davantage présente dans le second. La forme est un plaisir, on attend le fond.