Ce quatorzième tome se joue sur un retournement de situation assez inattendu. En effet, Manami, ayant découvert la relation entre Mlle Toda et Katsumi, comptait exploiter cette information pour faire chanter son professeur afin de s'en faire une alliée. Tout se passe d'ailleurs facilement pour Manami. Trop peut-être bien que d'un certain côté, à la vue de la personnalité de Mlle Toda telle qu'elle nous a été décrite jusqu'ici, on ne s'étonne de la facilité avec laquelle elle plie. Néanmoins, la voir elle-même proposer à Manami un plan pour l'aider alors qu'aucune proposition ne lui a été faîte encore reste un peu gros et ce en dépit de la lâcheté et de la fausseté du personnage.

Toutes les deux vont s'unir pour s'en prendre indirectement à Ayumu. Sauf que cette fois, les choses vont changer. Ainsi, alors qu'on aurait pu croire que Suenobu allait enchaîner sur une nouvelle épreuve vis à vis de notre de héroïne, la machination de Manami et Mlle Toda est pratiquement réfutée peu après son exécution. Ce passage est d'autant plus important qu'il semble marquer un tournant définitif sur les manipulations de Manami dans sa classe. Celle-ci n'est plus dupe des différentes machinations et fausses révélations qui ont jusqu'ici disculpée in extremis Manami. Une scène est d'ailleurs très représentative de cet état de fait : celle où Manami représentée avec son visage innocent et angélique devient la cible des regards de tous ses camarades de classe qui se retournent à l'unisson vers elle quand une voix demande qui a pu commettre cette manipulation.  C'est toute l'image de Manami qui s'effondre en un instant et à priori de manière définitive, à moins d'un autre retournement de situation mais ce serait peu probable et surtout peu crédible tant on voit bien qu'elle ne convainc plus, que trop de choses se sont passés et que sa classe, qui agit comme un seul homme tout le long,  commence à voir son vrai visage après s'être voilé la face pendant longtemps. Il est d'ailleurs à noter que Mlle Toda n'est pas épargnée par cette prise de conscience  ce qui vient un peu s'ajouter comme une cerise sur le gâteau.

Un tome qui fera plaisir à beaucoup puisqu'enfin Manami se prend un sévère désaveu de ce qui pourrait bien marquer le début de la fin pour elle (bien qu'on soit encore à 6 tomes de la fin) et de manière assez inattendue alors qu'on aurait pu penser qu'elle allait contre-attaquer. On devrait constater les répercussions dans le prochain tome. Une bonne tournure narrative, inattendue et très soignée au niveau de la mise en scène et ce, même si, à certains moments, Suenobu force encore le trait.