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Critique Life volume 16

Vyse Skern
Life #16
Date de sortie : 13 janvier 11
Prix : 6.50 ̈́ €
Note du volume 16 :

La vérité sur le calvaire enduré par Ayumu éclate au lycée, et les autres élèves se rendent compte qu'ils ont été manipulés depuis le début par Manami, et deviennent furieux. Ils décident donc tous de s'excuser auprès d'Ayumu qui est très touchée par cette démonstration. Elle n'oublie cependant pas son désir de justice et continue sa croisade contre ceux qui l'ont humiliée ou ignorée lorsqu'elle était dans la détresse.



Après les révélations de Mme Toda, les machinations et les exactions de Manami sont enfin révélées aux enseignants. Bien que ces derniers tentent d'étouffer l'affaire, le climat de la classe et même de l'établissement a changé en faveur d'Ayumu. Un changement brutal qui, bien qu'il soit très favorable pour elle, ne manque pas de la déstabiliser car oublier en faisant fi du passé n'est pas une tâche facile.

C'est donc un virage à 180 degrés qui est opéré ici puisque Ayumu devient, dans un certain sens, celle vers qui tout le monde se tourne avec gentillesse tandis que le mépris et le rejet sont pour Manami. Dans les deux cas, la situation n'est pas aisée pour les deux jeunes filles. Ayumu a toujours bien du mal à croire à ce revirement tant désiré. Si celle-ci a perdu un peu de son innocence, elle a aussi gagné en maturité et si elle savoure ce changement, se méfie d'un possible contre-coup ce qui l'empêche de savourer réellement cette nouvelle situation.

Une décision qui s'avère logique car si certaines excuses sont sincères, d'autres sont plus douteuses : certains l'ont ignorée durant son calvaire, d'autres y ont participé et le pardon n'est pas forcément de rigueur pour la jeune fille. En tout cas, on voit bien son évolution dans ce volume, le fait que le personnage a mûri et sait se montrer plus sûre d'elle, en abordant les événements avec moins de naïveté et plus de recul.

De son côté, Manami est rapidement lâchée par ses « amies » les plus proches qui, sentant le vent tourner, sont les premières à se moquer ouvertement d'elle et à lui faire entièrement porter le chapeau pour ce qu'elle a fait à Ayumu, afin de ne pas subir elles aussi la vindicte qui gagne l'école toute entière. Celle-ci se retrouve prise à son propre piège et continue à se voir reprocher des faits dont elle n'est pas toujours coupable (bien que liés plus ou moins avec) qui sont un témoignage de ses actes passés. Elle ne perd pas pour autant son égocentrisme si particulier puisque même dans la tourmente, elle se prépare à supporter les railleries à sa manière. Malheureusement, la réponse de sa classe n'est pas celle à laquelle elle s'attendait et Manami va basculer vers la faute qui pourrait bien la condamner définitivement.

 

Un tome 16 classique, dans le même esprit que les précédents. Un rythme lent encore une fois, un scénario qui avance peu où tout se joue sur les planches de Keiko Suenobu, sur ses dessins plus que sur les dialogues. Le ton est juste et bien mis en scène en dépit de ce côté contemplatif dominant. Le seul problème vient de la fin dans laquelle l'auteur en fait des tonnes au point que la situation n'en devienne non seulement surréaliste, mais aussi sans aucune crédibilité et surtout grotesque. C'est dommage, car cela gâche la qualité générale de ce seizième volume bien que le tout s'achève sur une touche d'ironie bien pensée.

 

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