Mermaid Melody est un shojo qui, comme cela a pu être mis en avant, rappellera indubitablement Sailor Moon par sa romance mêlée de combats contre les sbires de Gackt sur une reprise du mythe de la petite sirène avec lequel on retrouve de nombreuses similitudes. Néanmoins, les combats se règlent ici de manière plus pacifiques si on peut dire étant donné que c'est par la voix et le chant que les sirènes se battent ce qui, dans un sens, paraît logique. Tout cela donne un aspect très mignon à l'oeuvre ce qui est renforcé par des dessins très jolis et en parfait accord avec l'ambiance de l'oeuvre. Les amateurs d'images, de personnages et de situations "kawaï" trouveront aisément leur bonheur ici. Néanmoins, on regrettera que les dessins manquent d'originalité. Ainsi on ne s'étonne pas du physique des personnages, très stéréotypé, mais également des mises en situation comme de l'histoire. A ce niveau là , Mermaid Melody demeure très classique dans son approche et son évolution. De ce fait, le manga semble loin de se détacher de la concurrence s'il n'avait pas son histoire de sirènes et de lutte pour la conquête ou protection (selon le camp) des océans à mettre en avant. Cette partie n'est pas, si ce n'est sur l'idée générale, très originale non plus dans son développement et son avancée mais permet d'apporter un léger élément supplémentaire d'intérêt au récit. Mermaid est donc un shojo enfantin qui malgré un certain classicisme flagrant séduira tous les amateurs du genre d'ambiance mignonne et romantique à souhait additionné d'une intrigue fantastique. Cela n'a rien de bien recherché et travaillé mais le contenu est assez agréable à lire pour plaire. A ce niveau là le titre est bien réussi et on comprend aisément son succès car les auteurs réussissent à bien exploiter la qualité du genre. Par contre, ceux qui cherchent un shojo qui changerait plus leurs habitudes, risquent de ne pas supporter cette ambiance trop bonne enfant et se tourneront certainement vers des titres originaux et mature ou vers un Panzer Princess Punié décapant qui semble d'ailleurs être une sorte d'auto-réponse ironique à ce genre de titre.