Et Mirumo accepte l’ordre de son père et décide de rentrer. Cruelle désillusion pour Kaede, que de désespoir pour elle alors qu’elle s’était fermement attachée à son petit génie de l’amour. Et c’est ainsi que Mirumo s’en va, la laissant seule, abandonnée, sans que son vœu n’ait été exaucé. Au bord du désespoir, elle passe ainsi son temps à croire qu’il est là, et à pleurer, se rendant compte qu’il est bel et bien parti. Ses amis, ainsi que leurs génies respectifs, vont tâcher de lui remonter le moral en la faisant bouger en lui proposant toutes sortes d’activités très régulièrement. Mais elle n’arrive pas à cacher sa peine malgré un faux sourire, jusqu’au moment où elle craquera devant Yûki et avouera son désespoir. Ce à quoi Yûki rétorquera qu’en fait... On se retrouve avec ce manga dans la plus pure tradition du manga shôjo (pour jeunes filles), que ce soit au niveau graphique qu’au niveau scénaristique. En effet, comme toujours, les situations amoureuses ne sont pas vraiment des plus complexes, et la transcription des sentiments sur le papier n’est pas très difficile étant donné le stéréotype que chaque personnage représente. On se retrouve ainsi avec un petit imbroglio amoureux, avec Kaede qui aime Yûki qui est aimé par Azumi, alors que Kaede est aimée par Matsutake, etc. Chose classique dans les mangas de ce genre, destinés généralement à une clientèle féminine plutôt jeune. Cependant, l’humour présent dans le manga apporte énormément de fraîcheur et amusera sûrement le lecteur, malgré le côté un peu niais de certains passages. Le dessin quant à lui respecte aussi les critères classiques du manga shôjo. Les yeux des protagonistes humains sont gigantesques, les génies sont tout petits et tout mignons, les vignettes sont parfois remplies d’étoiles, de paillettes et autres, les filles ont les cheveux longs avec des mèches tandis que les garçons n’ont pas vraiment les cheveux courts, etc. Tout ceci contribue à l’ambiance enfantine et parfois niaise qu’on peut sentir dans ce manga. Pourtant, on peut être surpris par la qualité des dessins qui, s’ils ne sont pas très détaillés, sont pourtant plutôt nets et clairs, et ainsi agréables à l’œil. Ce manga, qui ne se prend pas du tout au sérieux, est très léger et agréable à la lecture, malgré la mièvrerie ambiante. Fort d’un dessin plaisant à l’œil, il permet au lecteur de s’évader quelques instants dans ce monde de collégiens où les trames amoureuses sont peu évoluées et autorisent à lire l’œuvre sans se prendre la tête. Bien sûr, amateurs de dessins très poussés comme Angel Sanctuary, ou de dithyrambes pour le scénario amoureux de Nana, je ne peux que vous conseiller de passer votre chemin.