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Critique MW volume 3

Aniki
MW #3
Date de sortie : 05 août 04
Prix : 6.25 €
Note du volume 3 :
Michio Yûki continue son ascension vers les hautes sphères du pouvoir, dans le but de mettre la main sur le gaz MW qui lui servira à faire disparaître l'humanité avec lui. De son côté, le père Garai est face à un cas de conscience : le plus méprisable n'est-il pas celui qui ferme les yeux devant le crime ? Tous les acteurs sont en scène pour le grand final...

Scénario

Un bon scénario, intelligent, complexe et solide. Certes, la série ne comporte que trois volumes, mais trois volumes bien chargés durant lesquels Tezuka développe plusieurs thèmes tels que l'homosexualité, la conscience ou la science et les ravages qu'elle peut causer lorsqu'elle est mal utilisée. Comme dirait l'ami Dan-senseï mais aussi et surtout François Rabelais, "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
L'histoire en elle-même est bien construite et se laisse suivre, mais vu la relative complexité il est conseillé de relire les deux premiers tomes avant de s'attaquer au dernier.
Pas de fin précipitée ou de pistes laissées à l'abandon; les éléments s'assemblent et les événements s'enchaînent naturellement vers la conclusion finale, somme toute prévisible mais bien amenée. La boucle est bouclée.

Graphisme

C'est du Tezuka : on aime ou on déteste. Mais même si on déteste, il faut avouer que le Dieu du manga ne laisse absolument rien au hasard, malgré un style rond et vieillot. Les décors sont détaillés, les planches proposent une mise en page efficace (Tezuka s'essaie ici aux cases à lecture diagonale), et le style est parfaitement adapté à l'histoire. Ici, tout est parfaitement calibré et rien n'est superflu : du grand art.

Ambiance

Le ton reste inchangé depuis le premier volume qui annonçait la couleur dès le départ avec l'assassinat d'un jeune enfant : l'ambiance est sombre, plutôt glauque, voire même malsaine malgré le trait rond de papa Tezuka qui tend à créer un certain décalage. L'atmosphère est dans ce volume particulièrement tendue, et en particulier dans sa seconde moitié.
Une ambiance réussie, donc.

Personnages

Michio "Lupin III" Yûki, tueur, voleur, violeur et manipulateur est paradoxalement incroyablement charismatique. On en vient presque à admirer son intelligence et son génie, tout en ayant pitié de lui. Un excellent personnage, précurseur d'un Griffith (Berserk) ou encore Johann (Monster).
Le père "Golgo 13" Garai , lui, est un être atypique, un homme torturé et déchiré entre son devoir de prêtre et son amour pour Yûki.
Deux hommes au fort charisme autour desquels gravitent un bon nombre de personnages secondaires, tel l'excellent procureur Meguro.

Originalité

Non seulement les thèmes abordés par l'oeuvre sont rarement vus (osés ?) dans un manga, mais en plus le titre date de maintenant plus de trente ans ! Et autant dire qu'à cette époque, peu d'auteurs de manga abordaient l'homosexualité (que ce soit masculine ou féminine) ou s'attaquaient au gouvernement.
De plus, les histoires de jeunes éphèbes démoniaques cherchant à éradiquer la population humaine, tout en entretenant une relation ambigüe avec un prêtre tourmenté, sur fond de réflexion sur l'utilisation de la science ne courent pas les rues (ou alors vos rues sont bizarres).

En définitive, MW est un (très) bon manga, mais selon moi pas forcément un Tezuka indispensable; il ne soutient en effet pas la comparaison à côté d'un Phénix ou L'histoire des 3 Adolf. Toutefois, il est à lire pour découvrir une autre facette plus sombre du Dieu du manga.

Critiques MW volumes par volumes

 
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