Critique Nana volume 14
Dan Bluesummers
Blast est en tournée à travers le Japon. Les fans fleurissent et les attendent impatiemment dans chaque ville où ils se rendent, notamment à Osaka où une certaine Uehara Misato (une autre que celle que nous connaissons déjà ) prend son mal en patience…
Du côté des membres des deux groupes (Blast et Trapnest), alors que Terashima Nobuo essaie désespérément de convaincre Kôsaka Yuri, en fugue, de rentrer à Tôkyô et d’aller au bout de son contrat, Ren et Reira retournent dans leur ville natale (suivis par d’indésirables paparazzi…).
De nouveaux personnages apparaissent dans ce quatorzième volume. Pour n’importe quelle autre série, nous nous demanderions si cela ne fait pas trop, si l’auteur parviendra à les gérer sans en laisser d’autres de côté. Mais pas avec Nana. Parce que depuis le tout début, Yazawa n’a jamais complètement abandonné le moindre de ses protagonistes; certes, certains sont parfois en retrait, mais ils réapparaissent toujours ou donnent des signes de vie (ce qui n’est pas le cas dans Hunter X Hunter de Togashi, shônen dans lequel deux des héros ont été totalement mis de côté depuis plus de cinq volumes). Il s’agit d’ailleurs de l’un des tours de force du titre : une belle et sacrément large galerie de personnages au caractère toujours très travaillé.
D’autre part, une autre grande qualité de cette BD est la manière dont l’auteur arrive à parfaitement construire ses personnages, à leur créer un tempérament, une manière propre de réagir ainsi qu’un style vestimentaire qui colle parfaitement à leur personnalité. Yazawa connaît ses personnages, ce sont comme ses enfants, elle les a parfaitement cernés et jamais une réaction ni une remarque ne sonne faux venant d’eux (alors que dans certaines séries, les scénaristes changent le caractère de leurs personnages pour les besoins du script et de l’intrigue en cours à ce moment-là ).
Enfin, graphiquement, que pourrais-je ajouter par rapport à mes précédentes critiques ? L’aspect visuel est d’une beauté peu commune. La dessinatrice parvient à tout faire à merveille : trames, mise en page, encrage, SD… TOUT est fait à la perfection. Néanmoins, ce qui continue à me fasciner par dessus tout, c’est l’originalité de ce style d’une immense richesse et d’une grande pureté. Chaque case nous envoûte, nous charme et nous impressionne par la maîtrise de son tracé et sa subtilité sans faille. Splendide, tout simplement.
Nana fait indéniablement partie des meilleurs titres du catalogue d’Akata / Delcourt, et est selon moi le meilleur shôjo actuellement en cours de parution (peut-être bien le meilleur de tous les temps).
Yazawa Ai possède un talent fou et unique qu’elle exploite à merveille dans cette série d’une grande finesse, à l’histoire dense et particulièrement aboutie, et au graphisme purement sublime. N’ayons pas peur des mots, il s’agit là d’un réel chef-d’œuvre.
Nana © 2002 by Yazawa Manga Seisakusho / Shûeisha Inc.
Critiques Nana volumes par volumes
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