Comment parler d'un scénario d'Osamu Tezuka ? Comment noter une telle oeuvre ? Chaqune des pages force de le respect, chaqun des 11 chapitres constitue une (re)découverte d'une pièce de théatre internationnalement connue. Pourquoi alors, si c'est si parfait ne pas mettre 20/20 ? Dans un pur souci d'objectivité... en pensant aux gens qui detestent le théatre ;) Même si, on doit bien avouer, le neophyte le plus absolu y trouve tout de même son compte... Nainairo Inko est le genre de manga qui donne envie de prendre un abonnement au théâtre du coin, rien que ça c'est énorme ^^
Un graphisme très "old school", quoi de plus normal pour cette oeuvre parue en 1985 ! Mis ce fait à part, on retrouve une fois de plus le perfectionnisme et la qualité du dessin du maître Tezuka. Des personnages très expressifs et travaillés, des décors nombreux et un découpage qui fait école, le tout soutenue par une grande qualité de l'adaptation de la part de l'editeur Asuka.
On se prend avec plaisir au jeu, on découvre de nombreuses pièces de théâtre, d'une façon toujours originale. L'ambiance qui se degage est très differente d'un chapitre à l'autre, parfois franchement comique, parfois plus dramatique. Mais globalement la sensation qui se degage de ces 300 pages est un pur plaisir !
L'Ara, dans ce 4eme volume de Nanairo inko, a de plus en plus de problème avec les petits fantomes représentant sa conscience et son chien lui même acteur, mais cela nous permet de le connaître d'avantage. On dit que les personnages de Tezuka possèdent une vie propre, cela se vérifie, une fois de plus ! L'Ara est un virtuose certe, mais un virtuose nevrosé ;) et l'on attend avec impatience le dernier et prochain tome pour voir evoluer la relation entre l'Ara et la jeune inspecteur.
Que peut-on ajouter sur l'originalité d'une oeuvre de Osamu Tezuka ? Lui qui à inspiré tant et tant de jeune et moins jeunes mangaka moderne. Chaque chapitre relate une pièce de théâtre, un manga sur le théâtre, même aujourd'hui cela reste assez unique en son genre. La mise en scène toujours originale ne fait que démontrer le génie de l'auteur.
Un plaisir inégalé à la lecture de ces 300 pages. 300 pages pour découvrir ou profiter du talent du feu mangaka le plus célèbre du japon. La dernière chose qui se degage de ce tome est un profond remerciement envers Asuka d'avoir édité cette oeuvre.