Après un premier volume à l’intérêt non négligeable, on est donc face au second volume des aventures de Yôsuke. Dans le précédent tome, on a eu l’apparition d’un autre homme dôté de pouvoirs, professeur au lycée de notre héros, ayant lui une lance. Il semblerait qu’il en sache plus que Yôsuke au sujet de leur lutte contre les esprits, mais il n’en dit rien. Yôsuke décide donc de partir sur l’île d’Unaga-Jima à la recherche d’indices, à l’aide de Yomogi qui lui en a donné quelques-uns via un cahier de son père trouvé dans son temple. Finalement, ils se retrouvent à Unaga-Jima, mais malheureusement, ils s’y retrouvent alors qu’une cérémonie funeste est sur le point de se dérouler. Les hostilités sont lancées pour nos héros, et ce que l’on peut dire avec ce second volume, c’est qu’il retombe dans le classicisme duquel il essayait de se détacher dans le premier tome. En effet, si la part d’ésotérisme est toujours présente, et que les combats ne sont pas légions, le scénario est complètement occulté, puisque ce départ sur l’île était avant tout l’occasion pour le héros de chercher des explications au sujet de tous les événements qui se produisent actuellement. Heureusement, l’auteur introduit un nouveau personnage à la fin du volume, pour pouvoir reprendre l’action dès le début du troisième, mais la déception est tout de même de mise scénaristiquement parlant. L’histoire qui se déroule sur l’île reste tout de même agréable à lire, mais on n’a plus droit à cette espèce de semblant de Kamunagara qu’on avait avant, ce qui refait tomber Otogi Matsuri dans la liste des shônen peut-être trop classique. Fort heureusement, le dessin reste toujours aussi beau, et il dessert magnifiquement le découpage de l’action, de la même manière que dans le premier volume. Les personnages principaux n’évoluent pas énormément, mis à part Yomogi qui prend une part plus importante à l’action cette fois ci, et les amis de Yôsuke vont aussi avoir un rôle plus actif dans la suite à priori. L’ambiance, quant à elle, s’est beaucoup plus édulcorée, on n’a plus autant de sang que dans le premier volume (même s’il n’était pas vraiment important), et l’ambiance est beaucoup plus décontractée au sein de la bande. Finalement, ce qui aurait pu être un shônen original devient, avec ce volume, un shônen un peu plus classique auquel seul reste l’ésotérisme ambiant, à la manière d’un Shaman King. Heureusement, le dessin et surtout la relance du scénario en fin de volume permettent tout de même aux lecteurs séduits par le premier tome d’y trouver leur compte. Espérons que le troisième tome reprenne sur les bonnes bases jetées par le premier tome.