Sarara stresse et ne se sent pas à la hauteur de Kôga. De ce fait, elle n'est pas concentrée lors des répétitions et n'arrive pas à trouver la pièce qu'elle interprétera lors du concours qui l'opposera à Mika. En mettant Sarara dans cette situation instable, la mangaka n'hésite pas à malmener son héroïne, lui faisant douter d'elle-même, de ses capacités, de l'intérêt de Kôga pour elle... Bien que le scénario s'axe toujours sur Sarara et son attachement pour le ballet, on remarque un changement d'état d'esprit chez notre petite Sarara. Elle commence à ne plus voir le ballet avec les mêmes sentiments qu'au début mais commence à développer un esprit de compétition. On a donc une bonne leçon de la part de la mangaka qui souligne le fait que bien que la technique soit nécessaire et se doit d'être irréprochable, ne plus avoir de sentiments "nobles" quand on fait quelque chose en enlève toute la qualité. Au niveau des protagonistes, outre Sarara, Mika, Yohei et Kôga, tous les autres protagonistes sont mis en retrait, servant soit de faire valoir aux autres, soit à faire avancer l'histoire en donnant des informations clés ou des conseils. Urara par exemple s'efface complètement par rapport à Sarara mais bien qu'on puisse le déplorer, l'auteur aurait difficilement pu faire mieux dans une série en 3 volumes. D'ailleurs, pour pallier au fait que certains personnages manquent cruellement de profondeur, la mangaka nous propose une histoire bonus axée sur Mika (sur son contexte de vie et sa personnalité), histoire qui la rend un peu moins hautaine à nos yeux. Pour leur part, les graphismes restent simples mais plaisant. Dommage qu'ils soient parfois inégaux au niveau des proportions. Un shôjo manga qui se laisse lire et dont la fin vous attristera sûrement. Attendons de voir comment l'histoire se finira avec le troisième et dernier volume.