La seconde saison de Rainbow entamée déjà depuis quelque tome s'annonce très différente de la première mais tout aussi passionnante ! Au temps ou les compagnons étaient des prisonniers, l'objectif était simple : l'évasion. Maintenant George Abe s'amuse avec le lecteur, il nous fait avancer la tête la première dans ce Japon d'après-guerre où règne la violence. On avance donc là où le scénariste veut bien nous mener, suivant les pas de nos six ex-pensionnaires. Et dans ce 8ieme volume, c'est Joe et Baremoto (Chou-fleur) qui sont clairement mis en avant. Joe cherchant à devenir chanteur et Baremoto sa voie. Toujours avec cet avenir incertain qui caractérise Rainbow, les personnages font tout pour réaliser leurs rêves. George Abe nous propose au travers de Rainbow, une vision inhabituelle du Japon d'après-guerre. Un Japon cruel, violent, déstructuré. Pour adoucir cet environnement très hostile, le scénariste nous dilue la pilule dans une bonne quantité de bons sentiments idéalistes, de hasards bienheureux et de victoires des petits sur les grands, faut pas déconner quand même, on est dans un manga ! On pourrait reprocher ce trop plein d'amitié (toujours aussi présent dans ce tome 8) mais qu'importe, on est anesthésié à présent, et c'est toujours avec plaisir et l'oeil grand ouvert pour apprécier le travail de Masasumi Kakizaki, que l'on lit Rainbow. Une oeuvre mature et dure qui ne plaira pas à tous le monde, mais qui demeure néanmoins une grande aventure.