Après un premier volume plutôt original et donc prometteur, sans pour autant être le nouveau manga du siècle, le lecteur entamera la lecture de ce second volume avec appétit, surtout grâce au cliffhanger que nous offre la fin du premier tome. Malheureusement, l’intérêt du titre est un peu retombé. On résout la fin du premier tome par une concession bien aisée et bien trop mal amenée. En coupant la tête de quelqu’un, si on la rattache au corps de quelqu’un d’autre ayant perdu sa tête assez rapidement, alors tout ira bien. Et si on garde la tête dans une glacière ou un frigo, on pourra la rattacher plus tard. Quand bien même on est dans une oeuvre fantastique où l’irréel côtoie le reel, où l’héroïne peut ramener temporairement à la vie un cadavre inanimé, l’intérêt de ce genre d’oeuvre réside en ce que l’existence d’un petit élément surnaturel permet à l’histoire de se dérouler et de nous tenir en haleine. La tension existe de par cet élément. Mais ce second volume brise l’alchimie née dans le premier. Les petites histoires sont remplacées par une intrigue générale, avec énormément de pouvoirs, de zombies invoqués et d’action qui tourne un peu au ridicule. Reiko est loin d’être unique en son genre, elle va tomber sur plein de personnes comme elle, avec la marque du zombiste. Non non, elle n’est plus unique, elle n’est plus la seule à avoir cette superbe abilité, d’un tome à l’autre c’est devenu quelque chose de commun que tout le monde peut avoir. On rajoute un mystérieux maître, avec un lien familial avec l’héroïne histoire de ne pas rompre avec les bonnes vieilles habitudes, on rajoute énormément de violence, et le lecteur se retrouve au final avec quelque chose de fade et sans vie (sic), à mille lieues du premier volume. Tous les zombistes ont un zombie donné qu’ils peuvent invoquer ou renvoyer dans les limbes quand ils le désirent. Chacun a des caractéristiques et des pouvoirs particuliers, ainsi qu’une histoire particulière. Ceci n’est pas sans rappeler un manga plutôt célèbre où des Shaman invoquent leurs esprits pour combattre… Seulement, ici, la copie est plutôt mauvaise et c’est avec déception et lassitude qu’on lit les pérégrinations de notre groupe de héros partis combattre le grand méchant. Très loin donc du premier volume, ce second opus des aventures de Reiko fait retomber le soufflé. Et ce n’est pas la pauvre qualité des dessins ni l’action très présente, mais mal dessinée qui redonneront un intérêt certain à la série.