L'Arche d'Espoir contre la Galère Noire ! Ne manquez pas l'affrontement titanesque entre Sisyphe, le Chevalier d'or du Sagittaire et Eaque, le spectre de Garuda !!Grâce aux efforts des chevaliers de bronze, l'Arche du sanctuaire a pu enfin s'élever dans les airs !! Malheureusement, Eaque et sa Galère Noire engagent le combat.

Malgré la défaite de Violate, le combat continue contre Eaque et ses troupes. Cette fois-ci c'est Sisyphe, le chevalier d'Or du Sagittaire qui vient s'opposer au Juge des Enfers tandis que les chevaliers de bronze achèvent la reconstruction de l'Arche de l'Espoir.

On va suivre ces derniers durant la première partie du tome durant leur tentative pour faire de nouveau fonctionner la nef grâce à l'Orichalque si durement gagné. Malheureusement, ils vont se heurter à des épreuves afin de tester leur courage, leur détermination et surtout leur sens du sacrifice, une thématique propre à la saga. Par contre, en dehors de ressasser cet esprit qui a marqué la saga, on peut douter de la pertinence d'une telle épreuve car au final, on en saura très peu sur ces quatre chevaliers de bronze qu'il aurait été intéressant de plus les développer. L'un d'entre eux ne prononçant d'ailleurs qu'un seul mot durant toute leur aventure. Un peu dommage car on a surtout l'impression qu'hormis faire passer le message sur la notion de sacrifice et d'amitié qui unit les chevaliers d'Athéna, en opposition à ceux d'Hadès et plus précisément Eaque, cette partie n'a pas servi à grand chose.

La deuxième partie l'est par contre davantage avec un duel entre Sisyphe et Eaque. C'est l'occasion pour Shiori Teshirogi de mettre à l'honneur un personnage qui avait surtout servi de chair à canon dans la série originale alors qu'il représente quand même un des trois Juges des Enfers. Teshirogi se permet donc de le développer dans un combat épique contre le Chevalier d'Or du Sagittaire dans lequel les deux personnages font étalages de leur techniques magnifiées par le toujours aussi somptueux de la mangaka.

Le combat est aussi psychologique car les deux personnages opposent à plusieurs reprise leur idéologie. Sisyphe mettant en avant l'amitié et la solidarité tandis qu'Eaque crois plus aux vertus de la peur et la domination. Bien évidemment, la philosophie de Sisyphe est mieux mise en avant mais elle ne touche guère Eaque ce qui rend au fond l'échange entre eux deux assez peu intéressant.

Dans l'ensemble, c'est toute l'histoire relatée ici qui manque de conviction. Le "pouvoir de l'amitié" étant une thématique tellement générique qu'on la voit et la revoit trop souvent ce qui rend l'exercice de style compliqué. Teshirogi s'en sort moyennement bien à cause d'une trame trop classique et pas suffisamment bien amenée. La faute aussi au tome précédent de bien plus grande qualité. Le personnage de Sisyphe est beaucoup trop lisse, trop parfait au contraire d'un Regulus plus énergique et foufou tandis qu'Eaque n'est guère développé, habité par son ego au contraire de Violate, plus touchante, plus humaine. D'ailleurs, c'est un peu le retour (indirect) de cette dernière dans l'histoire qui va apporter un changement intéressant chez le Juge. Dommage que cela ne se fasse que vers la fin du tome. Il n'en demeure pas moins que le résultat est bon, un combat dantesque très réussit mais après un excellent tome 14 (et même encore avant), celui-ci soutient plus difficilement la comparaison.